Annexion de Carignan sur le Golf refusée: des citoyens déçus de ne pas avoir été écoutés

FRONTIÈRES. La déception est vive pour les citoyens de Carignan sur le Golf, alors que le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT), a rejeté cet été le projet d’annexion de ce quartier à Saint-Bruno-de-Montarville.

En 2014, un regroupement de citoyens avait manifesté son souhait de fusionner à la ville voisine, en raison de la proximité de ses services.

«C’est plus compliqué de faire les courses à Carignan qu’à Saint-Bruno. Pour me rendre chez moi, je dois prendre la montée Daniel et je dois passer par Saint-Bruno, Saint-Basile, ou l’arr. de Saint-Hubert», situe une citoyenne de ce secteur, Jessica Leclerc.

La mère de deux enfants de sept et neuf ans estime qu’il est bien plus facile de profiter des services de loisirs qu’offre Saint-Bruno, qui fait partie de l’Agglomération de Longueuil.

À Carignan, les citoyens bénéficient de plusieurs ententes intermunicipales, mais pas avec Saint-Bruno. Par exemple, la bibliothèque se trouve à Longueuil, dans l’arr. de Saint-Hubert, et la piscine à Chambly. La distance entre ces points de service est notable, par rapport à ceux de Saint-Bruno-de-Montarville.

«Évidemment, la Ville rembourse une partie des frais, mais la plupart du temps, puisque nous ne sommes pas résidents, on passe en dernier lors des inscriptions aux services», regrette Mme Leclerc.

Dialogue de sourds

Il y a deux ans, plusieurs citoyens s’étaient regroupés pour faire circuler une pétition demandant l’intégration de leur quartier au territoire de la ville voisine. La majorité des citoyens du secteur enclavé avait endossé le projet d’annexion.

Les élus de Saint-Bruno-de-Montarville avaient alors passé une résolution en ce sens, pour signifier leur intention d’accueillir ces citoyens dans leur Ville, sans aviser Carignan.

«C’était un désir citoyen qui était le nôtre. Nous avions suivi le guide d’annexion et nous en respections les critères», fait savoir Jessica Leclerc.

Le 19 août dernier, le ministre des Affaires municipales  Martin Coiteux a toutefois annoncé à la Ville de Carignan qu’il refusait cette annexion. C’est par les autorités de Carignan que les citoyens concernés ont appris la nouvelle.

«Nous trouvons cela seulement dommage, nous avions tenté à plusieurs reprises de solliciter une discussion avec le ministère pour expliquer de vive voix notre situation, mais nous n’avons jamais eu de retour», complète Mme Leclerc.