Aînés: «Pour faire valoir ses droits, il faut les connaître!»

SANTÉ. Une campagne nationale de sensibilisation des droits des aînés en santé a été lancée à Chambly, le 21 avril. C’est que la majorité des aînés ignorent qu’ils ont des droits à l’intérieur du réseau de la santé et des services sociaux.

La campagne vise à encourager le dépôt d’une plainte lorsque des aînés jugent avoir été lésés dans un établissement de santé.

Les motifs de plaintes les plus souvent évoqués sont ainsi en lien avec les soins et les services dispensés, avec les relations interpersonnelles, ainsi qu’avec l’accessibilité aux services, qu’ils aient eu lieu dans un hôpital, un CLSC, ou encore une résidence pour personnes âgées.

«Certaines personnes s’en doutaient, mais la plupart l’ignoraient. Avec cette campagne, nous avons l’ambition de faire savoir aux aînés qu’ils ont bel et bien des droits spécifiques au réseau de la santé et des services sociaux», a déclaré la directrice générale de la Fédération des centres d’assistance et d’accompagnement aux plaintes (FCAAP), Manon Fortin.

Selon l’organisme, la population a tendance à penser, à tort, qu’il est facile pour les aînés de se servir d’un ordinateur, de lire des documents ou de prendre l’initiative de se renseigner.

Une présence rassurante

Concrètement, la FCAAP souhaite informer les aînés qu’ils peuvent compter sur l’expertise et les conseils du personnel des centres d’assistance et d’accompagnement aux plaintes (CAAP), présent dans toutes les régions pour les assister et les accompagner dans leur démarche de plainte.

Jean Thouin, directeur général du CAAP-Montérégie, affirme d’ailleurs que l’organisme offre une présence rassurante tout au long de la démarche. «On est là pour aider les gens, soutient-il. C’est bien beau de dire “faites une plainte”, mais il faut que les gens soient aidés. Ce n’est pas facile lorsqu’on est malade, isolé, et les démarches peuvent paraître impressionnantes.»

Un organisme trop peu connu

En Montérégie, on a enregistré en 2015 près de 2500 plaintes. Entre 12 et 15% d’entre elles ont été déposées avec l’aide d’un Centre d’assistance et d’accompagnement aux plaintes, des chiffres trop faibles selon Jean Thouin.

«Nous n’avons pas le moyen de payer des annonces de diffusion, explique-t-il, mais nous pouvons compter sur la bonne collaboration des établissements de santé, qui ont compris le droit des gens d’avoir de l’information.»

Le CAAP a également reçu le soutien du réseau FADOQ, qui a accepté de mettre l’ensemble de ses ressources au service de la diffusion du message de la campagne de sensibilisation.

Pour plus de détails :www.caapmonteregie.ca ou www.fcaap.ca