Des agents de sécurité remplacent les policiers
La séance du conseil municipal de Chambly à laquelle tous les citoyens n’ont pas pu assister s’est tenue hier, mardi, devant une salle comble.
Plusieurs personnes venues pour assister à la séance se sont vu refuser l’accès à la salle du conseil. « Il n’y a plus de place désolé », indiquait aux retardataires le directeur général, Michel Larose, assisté d’un des deux agents de sécurité engagés par la Ville pour la soirée.
Lors de la période de questions, une citoyenne n’a pas hésité à souligner la chose. Elle s’est interrogée sur le fait que la Ville n’avait pas mentionné sur son site que la salle du conseil ne pouvait accueillir que 52 personnes. « Le service des incendies doit faire respecter le code de sécurité du bâtiment », a rétorqué le maire suppléant, Jean Roy, qui présidait la séance en l’absence du maire Denis Lavoie.
« Il n’y a pas pour ces agents de sécurité de contrat à l’année. La Ville doit payer un taux fixe à l’heure pour un minimum de quatre heures. » – Michel Larose
« Voilà une bonne raison pour diffuser la séance sur le Web », a rétorqué alors la citoyenne sous le regard des deux agents de sécurité installés dans le fond de la salle. Ces derniers ont été engagés par la Ville pour surveiller les citoyens qui ont l’interdiction de filmer les séances du conseil municipal.
Lors de séance du conseil municipal de janvier, deux policiers avaient été réquisitionnés pour faire respecter le règlement.
Ici, les agents de sécurité sont employés par la Ville et sont payés à l’heure. M. Larose a indiqué au Journal que cette mesure sera mise en place en fonction des besoins de la municipalité. « Il n’y a pas pour ces agents de sécurité de contrat à l’année. La Ville doit payer un taux fixe à l’heure pour un minimum de quatre heures », précise le directeur général.
Un règlement datant du début de l’année ne permet pas la captation vidéo et selon le code de sécurité de l’hôtel de ville seulement 63 personnes pourront désormais assister à la séance du conseil municipal.
« Les résolutions adoptées par les élus lors des séances du conseil sont la base des communications envers les citoyens. Il est important que ceux-ci puissent assister à ces prises de décisions. Comme ce n’est pas à la portée de tous de se déplacer à l’hôtel de ville pour assister à la séance, avec les moyens technologiques dont on dispose désormais, il est possible d’offrir ce service aux citoyens », a fait savoir une autre citoyenne qui s’est avancée au micro. En énumérant une liste non exhaustive de 59 villes et arrondissements, la citoyenne a fini son allocution et s’est demandé ce que la Ville de Chambly attendait « pour arriver au 21e siècle et se mettre au service des citoyens, comme son rôle et ses responsabilités le commandent. » Cette intervention s’est ponctuée par ce qui devient une habitude des citoyens venus assister à la soirée. La plupart d’entre eux se sont levés en brandissant leur téléphone cellulaire pour manifester leur désaccord face à la réglementation.
Rue Ostiguy
La grogne ne semble pas s’essouffler pour les détracteurs du changement du nom de rue Ostiguy en rue Petrozza (la rue Ostiguy remplacera la rue Colborne et le parc éponyme au sud de la route 112).
La résolution à cet effet a été adoptée en janvier et une lettre a été envoyée à la Commission de toponymie du Québec pour officialiser la demande. Les résidants des rues Colborne et Ostiguy ont été avisés une première fois pour leur expliquer la situation. « Ils recevront un deuxième courrier prochainement pour leur expliquer la façon de faire pour s’adapter à la situation, » a signalé M. Larose.
« Je vous ai envoyé à tous (désignant l’ensemble des conseillers) un texte sur la rue Ostiguy qui m’a valu une salve de commentaires désobligeants et j’aimerais que vous réfléchissiez surtout à la tristesse que cela a causée à Chambly le changement de nom d’une rue qui a 110 ans. Cela sème la zizanie dans la ville et je pense que les dernières semaines ont été riches en événements. Je vous demande de reconsidérer votre décision », a indiqué au micro Louise Chevrier, une citoyenne de Chambly, en lien avec la société d’histoire de Chambly.
Le gérant de la brasserie-bar Bedond rond Bedondaine à Chambly, Nicolas Bourgault, s’est aussi avancé au micro en faisant la même demande. « Je crois que la Ville peut faire autrement. » Rappelons que le commerce se trouve sur la rue Ostiguy et aura beaucoup de frais à débourser pour s’adapter à ce changement de nom.
Pôle du savoir
Le conseil municipal a effectué un réajustement à la hausse des dépenses pour le projet du Pôle du savoir. Les besoins en scénographie pour le projet seront majorés de près de 50 % du prix initial. Mario Brien, consultant en scénographie et intégration technique, voit ainsi une somme de 25 000 $ s’ajouter au coût de sa prestation initialement prévue à 56 000 $. « Cette hausse s’explique, car nous avons ajouté des choses pour améliorer la salle de spectacle », de préciser M. Larose à une question sur le sujet de Mario Lambert, conseiller du district du bassin et membre de l’opposition.