Action de la Ville contre l’opposition

Chambly a voté une action pour mandater un avocat afin d’entamer un processus de poursuite pour diffamation contre le parti d’opposition Démocratie Chambly.
Lors de la dernière séance publique du conseil municipal de Chambly, plusieurs points à l’ordre du jour ont été ajoutés dans la section affaires nouvelles. Parmi ceux-ci il est à noter que la Ville de Chambly mandate une firme d’avocats contre Démocratie Chambly pour des propos qu’elle juge diffamatoires qui seraient hébergés sur le site de Démocratie Chambly. Le parti d’opposition a deux conseillers élus à la Ville.
« Nous avons débuté le processus juridique contre des propos diffamatoires publiés sur le site de Démocratie Chambly contre le conseil municipal. Il y aura une mise en demeure contre Démocratie Chambly qui est l’administrateur de son site. Nous demandons des excuses », a indiqué le maire de Chambly Denis Lavoie. Ce dernier n’a pas voulu indiquer les propos en question.
À la fin de la séance, alors que la résolution était amenée au conseil par le président de la séance et maire suppléant Jean Roy, les deux membres de Démocratie Chambly, Mario Lambert, élu du district du Bassin, et Alexandra Labbé, élue du district du Canton, se sont absenté du vote étant membre tout deux de Démocratie Chambly.
« Je n’ai aucune idée de quoi il est question ici. Ce qui me surprend, c’est qu’on doive voter une résolution au conseil pour ça. Il suffit que les personnes qui se disent diffamées appellent un avocat à leur nom. Je ne comprends pas pourquoi ce sont les fonds de la Ville qui sont engagés ici », a expliqué au Journal M. Lambert.
Le maire de Chambly a ajouté que cela fait 20 ans qu’il est en politique et « je n’ai jamais été poursuivi pour diffamation. Se présenter en politique, ce n’est pas une renonciation à ses droits. »

Une lettre d’excuses

Un autre point ajouté aux affaires nouvelles, a été de voter une entente de principe entre la Ville et une citoyenne qui a accepté de diffuser une lettre d’excuse à M. Lavoie. Sur les quatre citoyens concernés par une mise en demeure pour diffamation à l’encontre du maire, lors du conseil municipal de mai, il s’agirait de la première personne à reconnaître ses torts. Aucune des trois autres personnes n’a reçu autre chose qu’une mise en demeure à ce jour.

Un précédent avec Francine Guay

Rappelons que l’ancienne conseillère de Démocratie Chambly, Francine Guay avait reçu le 4 avril 2017 une contravention de 100 $ du maire de Chambly pour lui avoir coupé la parole. Cette dernière a contesté la chose et porté l’affaire devant la cour municipale. En mai, la cause de Mme Guay a été entendue et se poursuivra dans les prochaines semaines.