Accueillir le deuil
Claude de Varennes anime des groupes de soutien pour les personnes touchées par un deuil. Il est présent régulièrement au centre L’Entraide Plus pour faire passer des messages.
La mort est un sujet que Claude de Varennes maîtrise bien. Et pour cause, elle est rapidement apparue aux yeux du jeune garçon qu’il était. « Parfois, la destinée nous choisit. Vers 10-11 ans, ma grand-mère m’a initié à l’accompagnement de fin de vie avec mon arrière-grand-père. L’idée de la mort ou encore le dernier souffle sont rapidement devenus des concepts connus. À 17 ans, je travaillais dans un hôpital de fin de vie. Qui de mieux qu’une personne dans cette situation pour donner des conseils sur la vie ? Après des études universitaires sur la mort, je travaillais auprès des proches aidants au niveau du deuil. »
« Des gens traversent cette épreuve seuls et peuvent payer les dégâts des années plus tard. » – Claude de Varennes
Aujourd’hui, Claude de Varennes anime des groupes de soutien pour toutes personnes touchées par cette terrible épreuve. « On organise douze rencontres en abordant différents thèmes liés au deuil : l’émotion, l’absence, les résistances face au deuil, comment prendre soin de soi ou encore le réseau autour de soi. Car vous imaginez bien qu’il peut y avoir beaucoup de monde aux funérailles mais ensuite c’est la solitude. Le vide peut être pesant. »
Les circonstances de la mort sont diverses. Ainsi, la pédagogie pourrait être adaptée à chacun afin de pouvoir reprendre le cours de sa vie. « Je ne parlerais pas d’acceptation du décès mais plutôt de savoir l’accueillir afin de pouvoir évoluer dans le processus. Il faut comprendre quel sens donne-t-on à la perte et si, par exemple, le pardon a bien été échangé en cas de séparation en mauvais termes. Cela peut être aussi un décès des suites d’une longue maladie ou bien brutal comme un suicide. »
Pouvoir se confier sur le deuil que chacun vit est une nécessité selon Claude de Varennes. « Des amis peuvent vous dire de passer à autre chose, ce n’est pas aussi simple. Des gens traversent cette épreuve seuls et peuvent payer les dégâts des années plus tard. Notre but est de reprendre le cours de la vie. Pour cela, il faut savoir être ouvert sur le métaphysique. »
Des rires
S’il a beaucoup écouté au sujet de la mort, Claude de Varennes a aussi connu une expérience de mort imminente. « C’était après un accident de voiture. J’ai vu la lumière au bout du couloir et on m’a demandé de prendre une décision. J’ai décidé de revenir sur terre. J’ai ainsi vu chaque cellule de mon corps entourée d’une énergie qui était un amour infini. Il m’est aussi arrivé d’autres expériences en rapport avec des proches décédés. »
Une réunion de soutien au deuil peut prêter à la déprime. Mais l’animateur assure que bien souvent le contraire arrive. « On se rappelle aux bons souvenirs de ceux qui sont partis. Oui parfois on pleure, mais surtout on rit aussi. Moi, je ne travaille pas pour la mort, mais pour la vie ! »
Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter le centre communautaire L’Entraide Plus au 450-658-4469.
