À vos pédales, prêts, roulez!

Les centres urbains doivent inévitablement concevoir et développer leur réseau de pistes cyclables, autrefois dédié au loisir, en fonction de son aspect utilitaire.

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La fonte des neiges amène une portion d’humains à renouer avec le monde extérieur et à sortir du hangar le vélo, qui n’a pas dévoré de routes de toute la froide saison. Pour un nombre grandissant d’individus, vélo est bien plus qu’un synonyme de lycra et de maillot à bannières : c’est carrément un mode de vie duquel ils ne feraient jamais roue arrière.

« En fonction du bassin de population, le mandat du réseau est de servir le plus de gens possible pour toutes les bonnes raisons. Il doit favoriser le transport actif », explique Louis Carpentier, directeur, développement de la Route verte à Vélo Québec.

Route verte

Cet itinéraire de plus de 5300 km permet aux cyclistes depuis plus de deux décennies de sillonner toutes les régions du Québec. Plus près de nous, la Route verte devient la Route verte #1. Ce tronçon, d’une vingtaine de kilomètres longeant les berges du fameux canal de Chambly vers Saint-Jean-sur-Richelieu, offre une alternance entre asphalte et poussière de roche. « Il y a un éternel débat entre ces deux types de surfaces. C’est une question de goût », ajoute M. Carpentier, quant à savoir laquelle de celles-ci est davantage prisée par les utilisateurs du réseau. « Sur la poussière de roche, les piétons diront que c’est salissant lorsque humide, et ceux qui font du patin à roues alignées devront trouver d’autres options. Pour le cycliste, il convient que la poussière doit être bien tapée. Pour une Municipalité, les coûts d’entretien sont similaires dans les deux cas », nuance Louis Carpentier.

Développer une piste

Autre que l’aspect de l’efficacité, le côté pittoresque n’est assurément pas à négliger lorsque l’on détermine l’aménagement d’une piste. « Si on le peut, on priorise le bord d’un cours d’eau, les espaces verts, les beaux paysages » dit M. Carpentier. Le volet sur lequel il n’y a pas de compromis à faire est celui abordant les notions de sécurité. « Il y a un cahier de charge existant lors de la conception pour les ingénieurs. Nous travaillons étroitement avec le Service d’urbanisme de Chambly. Si l’on évalue qu’il y a amélioration à apporter sur le réseau, on propose des solutions à la Municipalité et on élabore des scénarios desservant l’intérêt du cycliste et sa sécurité. Par exemple, ça pourrait être d’ajouter des barrières comme celles que l’on retrouve sur la piste de La Route des Champs partant de Chambly et menant à Granby », conclut le directeur, qui en est à plus de dix ans à ce poste.

Le mois de mai est celui du vélo. Voici ce qu’offre Vélo Québec à ce sujet : http://www.moisduvelo.quebec

Question aux lecteurs : Lorsque vos déplacements le permettent, délaissez-vous l’utilisation de votre voiture au profit de votre bicyclette?