Jean-François Roberge pointé du doigt par François Legault

À la suite de la pression venant de plusieurs milieux, le gouvernement Legault a cédé, le 8 novembre, balayant la réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) et blâmant, au passage, le ministère de l’Éducation dont tient les rênes le député de Chambly Jean-François Roberge.

C’est le ministre de l’Immigration Simon Jolin-Barrette, ébranlé, qui a initialement assumé la faute et porté la croix, affirmant prendre « l’entière responsabilité des erreurs commises » dans le dossier de la réforme du PEQ.

François Legault y est ensuite allé d’une sortie dans laquelle il distribue et répartit les torts sur d’autres ministères, allégeant les épaules du ministre de l’Immigration.

« Un travail a été fait par le ministère de l’Emploi, par le ministère de l’Éducation. Tout ça a été repris par le ministère de l’Immigration, et de façon très claire, il y a eu un problème d’exécution », exprime une première fois François Legault lors de la période de questions à l’Assemblée nationale le 12 novembre.

Puis, le premier ministre revient à la charge : « Ce n’est pas seulement Simon (Jolin-Barrette). On a aussi le ministère de l’Emploi qui a la responsabilité d’identifier les domaines dans lesquels il manque d’employés; le ministère de l’Éducation qui a la responsabilité d’identifier les programmes où il nous manque du monde, pas juste pour les immigrants, même pour le choix de nos jeunes. »

Depuis sa candidature, le ministre de l’Éducation met de l’avant des projets qui percutent le milieu scolaire tels le dossier des maternelles 4 ans ou l’abolition des commissions scolaires.

La liste qui a entaché la CAQ et le ministre Simon Jolin-Barrette contenait de défunts programmes tels le baccalauréat en « sciences domestiques » ou le
« diplôme d’études professionnelles en « modelage ». Par la force des choses, Jean-François Roberge a mis son sceau sur cette liste, l’endossant.

Le 14 novembre, lors de la période de questions, le député de Chambly a avoué qu’« il est vrai que, de mon côté, dans le réseau de l’éducation, on aurait pu mieux travailler en équipe et mieux refaire cette liste. Je le reconnais ».

Le gouvernement Legault bouge trop vite aux yeux de l’opposition.

Dans un premier temps, le Journal de Chambly a tenté d’obtenir une entrevue avec Jean-François Roberge. Il a décliné, indiquant que le programme est au ministère de l’Immigration.

Après la sortie de François Legault, le Journal est revenu à la charge, essuyant un deuxième refus. Jean-François Roberge « décline toutes les demandes d’entrevue sur le sujet ».