Du plomb dans l’eau?

Québec a annoncé le 23 octobre vouloir abaisser de moitié la norme de concentration maximale de plomb acceptable dans l’eau potable et son intention de revoir les méthodes d’échantillonnage conformément aux recommandations de Santé Canada.

En mars dernier, Santé Canada a diminué le seuil de concentration maximale de plomb acceptable dans l’eau de 0,01 milligramme par litre à 0,005 milligramme par litre.

« La qualité de l’eau potable est une priorité pour les gouvernements de proximité, qui assument la responsabilité du réseau public de conduites d’eau. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les municipalités sont à pied d’œuvre jour après jour et qu’elles investissent déjà pour moderniser leur réseau d’aqueduc », déclare dans un communiqué le président de l’(UMQ), Alexandre Cusson.

L’eau de Chambly
Le gouvernement demande aux municipalités à travers le Québec d’élaborer un plan d’action afin de réduire la présence de plomb dans l’eau potable en suivant les recommandations de Santé Canada. À Chambly, la Ville est tenue, par le ministère de l’Environnement, d’effectuer une vingtaine de tests annuellement. Prélevant aux extrémités du territoire, aussi nommées « en bout de ligne », dans des endroits publics tels que dépanneurs, garderies, centres jeunesse, la compagnie Biovet est chargée du mandat.

0,001 – C’est le nombre de milligramme de plomb par litre dans l’eau de Chambly

« À Chambly, les données perçues sont inférieures à la norme fédérale alors que le résultat est de 0,001 milligramme par litre », chiffre Marie-Hélène Latreille des communications de la Ville.

D’où sort le plomb?
Le plomb n’est généralement pas présent dans les réseaux de distribution d’eau potable. Il provient principalement de la dissolution du plomb présent dans les tuyaux, surtout ceux de raccordement (entrée de service) entre certaines maisons et le réseau de distribution municipal.

« Quand l’eau quitte l’usine d’épuration, en théorie, elle ne contient pas de plomb. C’est lorsque qu’elle arrive aux embranchements menant dans les résidences privées que le plomb se mêle à la nouvelle eau », explique Patrick Lemieux, des communications de l’UMQ.

« Aussitôt qu’on refait une rue ou une infrastructure, on enlève l’ancienne tuyauterie et on en met de la nouvelle. C’est la Ville qui en est responsable jusqu’à ligne de lot. Pour le reste, il en retourne de la responsabilité du citoyen de voir à ses tuyaux », conclut Marie-Hélène Latreille.