Championne du monde de cheerleading à 17 ans

MARIEVILLE. Mégane Wilford s’est illustrée avec son équipe au Championnat du monde de cheerleading, terminant en tête de sa catégorie. Elle a donc été couronnée championne du monde à 17 ans.

« J’étais super contente. C’est la première fois que je me rends en finale. Le sentiment est indescriptible, j’ai adoré », soutient celle qui en était à sa quatrième participation à ce championnat.

La Marievilloise y est allée trois fois avec son autre club de cheerleading, les Coyotes, de 2015 à 2017. En 2018, elle a pris une année sabbatique et a repris la discipline cette année avec les Flyers All-Starz.

L’équipe était confiante de bien se classer parce qu’elle n’avait pas eu de déduction lors de ses prestations. « On ne savait pas qu’on serait parmi le top 3 mondial ni les champions », confie la voltige.

De plus, son groupe était le premier à gagner dans la catégorie International Global Level Five, nouvelle cette année. « C’était tout un défi! » s’exclame-t-elle.

L’athlète de 5 pieds 6 pouces (1 m. 67) a choisi de changer d’association sportive, après neuf ans dans la même, afin de continuer à se faire lancer dans les airs. « Il y a plus de garçons avec les Flyers. J’avais donc plus de chances de me faire lever. Ma passion, c’est la voltige », dit-elle.

« C’est la première fois que je me rends en finale. Le sentiment est indescriptible, j’ai adoré. » – Mégane Wilford

Exigeant physiquement

Mégane Wilford soutient que le cheerleading est demandant physiquement, tant sur le plan du cardio que pour le corps. « L’enchaînement dure deux minutes et demie. Je suis essoufflée et morte à la fin! En termes de cardio, ça ne se compare pas avec les autres sports », affirme-t-elle.

Avec son équipe, dont les membres viennent de différents endroits, la voltige participe à deux entraînements de trois heures par semaine. « C’est très exigeant. On refait les chorégraphies plusieurs fois pour être sûrs qu’en compétition, ce soit parfait », indique la jeune femme.

Physiquement, les blessures sont courantes chez les athlètes. Elle énumère qu’elle s’est déjà cassé ou foulé des chevilles, qu’elle a subi des blessures aux poignets et à la cage thoracique et des claquages. « Comme c’est un sport d’équipe, on ne veut pas trop manquer et on se donne toujours à 100 %. On traîne parfois des blessures toute l’année », soutient Mégane.

Elle a aussi pratiqué la gymnastique pendant quelques années avant de se lancer dans le cheerleading.

Sacrifice

La pratique de son sport nécessite aussi certains sacrifices financiers et sociaux. Elle indique que c’est onéreux. Elle aimerait donc trouver des commanditaires pour pouvoir poursuivre et alléger le fardeau dont a hérité sa mère. En allant à l’école, le travail étudiant ne lui permet pas d’amasser assez d’argent pour qu’elle s’inscrive au cheerleading.

Celle qui a terminé sa première année collégiale en sciences humaines s’apprête à amorcer un changement d’orientation pour étudier afin de devenir hygiéniste dentaire.

L’athlète ajoute que la pratique d’un sport d’élite fait en sorte qu’elle ne peut pas toujours sortir avec des amies ou des membres de la famille. « Quand tu t’engages dans une équipe de performance, tu dois accepter ces sacrifices », conclut-elle.