Écocentres dans Rouville: La MRC procède à l’achat de deux terrains

RÉCUPÉRATION. La MRC de Rouville a mis la main sur deux terrains qu’elle compte utiliser pour ouvrir deux écocentres, un à Marieville et l’autre à la limite de Saint-Césaire et de Saint-Paul-d’Abbotsford. Les écocentres devraient voir le jour en 2018.

Les deux offres d’achat ont été acceptées par les propriétaires des terrains, mais restent à être approuvées par la Commission de protection du territoire agricole du Québec.

Le projet est envisagé par les maires de la MRC depuis environ une dizaine d’années, selon le préfet et maire de Richelieu, Jacques Ladouceur.

«On a fait des études à savoir si on devrait avoir un, deux, quatre ou huit écocentres sur le territoire et au terme de l’étude, on a conclu sur deux emplacements pour avoir le meilleur captage possible», affirme M. Ladouceur.

Le terrain ciblé par la MRC à Marieville appartient à la compagnie Robert Transport sur la route 227, soit le chemin du Ruisseau-Saint-Louis.

Le maire de Marieville, Gilles Delorme, était tout sourire en annonçant la nouvelle aux citoyens lors de la séance du conseil municipal, le 1er novembre.

«Le projet a été accepté par la majorité du conseil, affirme M. Delorme. On met en avant le projet, qui pourrait aboutir en 2017.»

Jacques Ladouceur est plus conservateur, prévoyant plutôt l’ouverture des écocentres en 2018.

L’écocentre de Saint-Césaire serait situé sur la route 112, à la limite de Saint-Paul-d’Abbotsford, tout juste à côté du terrain de l’entreprise Les Sciuries Jutras.

Encore du pain sur la planche

Le préfet de la MRC de Rouville affirme qu’il reste encore plusieurs discussions à avoir au sujet des futurs écocentres.

«Combien de conteneurs il va avoir par écocentre? se questionne Jacques Ladouceur. Quelles seront les heures d’ouverture? Qui sera gestionnaire des écocentres? Ce sont encore des questions sur lesquelles nous devrons nous pencher.»

La MRC a libéré un budget de réserve de 1,5 M$ pour les deux centres. Encore aujourd’hui, il est difficile de savoir si le montant sera suffisant ou trop important.

«C’est encore à voir, affirme M. Ladouceur. Pour ce qui est des coûts d’opération aussi, nous ne savons pas encore comment ça va fonctionner. Est-ce que la MRC va essuyer les coûts avec une quote-part par maison? Va-t-on utiliser un système d’utilisateur payeur? Est-ce que ce sera un mélange entre les deux? Nous regardons ce qui se fait ailleurs, mais nous avons encore beaucoup de discussions à avoir.»

Travail de longue haleine

La MRC se penche sur le dossier depuis le milieu des années 2000. Au départ, elle avait soumis un appel d’offres, mais aucune entreprise n’avait appliqué.

«Le cahier des charges était tellement complexe qu’il n’y a eu aucun appliquant, explique Jacques Ladouceur. En tant que préfet, je suis allé visiter plusieurs écocentres, certains valant d’au-dessus de 2 M$ et d’autres de 600 000$.»

Qu’est-ce qu’un écocentre ?

Un écocentre est un site de récupération de matières résiduelles où les citoyens peuvent se débarrasser de toutes sortes de matériaux.

Les centres favorisent le réemploi, le recyclage et la valorisation de ces matériaux.

Ils peuvent inclure des ampoules recyclables, des huiles usées, du matériel informatique, de la peinture, des pneus usés, des électroménagers, par exemple.