Arrestation à la suite de propos menaçants

Le 12 juin, de 12 h 15 à 15 h, les élèves de l’école secondaire Mgr-Euclide-Théberge de Marieville, ainsi que des trois écoles primaires du secteur, ont été confinés en raison de propos menaçants prodigués par un adolescent.

Dans un objectif de prévention et de sécurité, les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) ont dû intervenir. Plusieurs élèves de l’école ont reçu des menaces par le biais d’un réseau social. Les élèves ont été rencontrés afin de faire une vérification et une analyse du dossier.

« Les policiers ont identifié et localisé la source des menaces. Entre-temps, nous avons demandé à tous les étudiants de ne pas sortir », avance Ingrid Asselin, porte-parole de la SQ.

Adolescent arrêté

L’auteur des menaces a été identifié. Celui-ci est un adolescent ne fréquentant pas l’école secondaire de Marieville. Il demeurerait sur la Rive-Nord, secteur de Montréal. Selon la SQ, les individus menacés et l’auteur des menaces se connaîtraient. Les policiers ont procédé à son arrestation pour menaces, mercredi en soirée, puis libéré avec une promesse de comparaître. Selon le 98.5 Montréal, il serait âgé de douze ans et aurait publié ses intentions de s’en prendre aux jeunes visés avec une arme à feu. La SQ n’a toutefois pas confirmé ce dernier élément.

Réaction parentale

Le guide du parent ne contient pas de chapitre quant à la marche à suivre relativement à ce type d’événement. « Nous avons vécu des émotions fortes, mais il y a eu plus de peur que de mal. La situation a rapidement été prise en charge par les services de police et les directions des écoles », confie sous le couvert de l’anonymat la maman d’un élève qui fréquente les lieux.

« Les enfants ont posé beaucoup de questions à leur retour à la maison. On sentait plus leur curiosité et l’incompréhension que la peur. J’en conclus qu’ils ont été rassurés rapidement. Ce fut une belle occasion pour discuter en famille d’intimidation et du cycle de la violence. Les enfants ne peuvent plus être tenus à l’écart de ces discussions-là », ajoute la maman, qui précise avoir été personnellement touchée par la fusillade de la grande mosquée.

« Ces événements malheureux nous rappellent qu’on doit être à l’écoute de nos jeunes », résume-t-elle.

Réaction estudiantine

Un élève de première secondaire ne désirant pas dévoiler son identité explique ce que les écoliers ont vécu de l’intérieur : « La police a fait entrer tout le monde dans la cafétéria, interdisant à tous de sortir. Ils nous ont obligés à éteindre nos cellulaires. Les policiers fouillaient le périmètre. Ils ont été dans la grande salle pendant deux heures et demie. »

« Les enfants ne peuvent plus être tenus à l’écart de ces discussions-là. » – Une maman

Milieu scolaire

La direction de l’école secondaire a préféré ne pas commenter la situation. Dans un communiqué émis aux parents, la directrice Magalie Pételle parle des mesures mises en place. « Nous tenons d’entrée de jeu à vous informer que la direction a mis à la disposition des élèves une équipe d’intervenants pour les rassurer et les soutenir au besoin. »

« La commission scolaire, en collaboration avec le service de police de la Sûreté du Québec, a pris les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité des lieux et éliminer tous les risques potentiels pour les élèves et le personnel de l’école. »

Services aux jeunes

« Comme maman, je suis heureuse de savoir que la Ville de Marieville subventionne des services pour la jeunesse avec la Maison des jeunes l’Adrénado. Celle-ci coordonne également le poste d’un travailleur de milieu, qui assure une présence sur le territoire. Sans oublier les intervenants et les professionnels de l’école secondaire. Il y a beaucoup de soutien pour les jeunes de notre communauté, mais l’acteur principal, c’est le jeune lui-même. Il faut apprendre aux enfants à reconnaître quand et dans quelles situations ils doivent demander de l’aide », conclut la maman, qui invite les jeunes à être à l’écoute les uns des autres.

Les examens qui devaient avoir lieu mercredi ont été reportés à la semaine prochaine.
En collaboration avec Martine Veillette.