Yvan Rousseau, de mécanicien à guide de pêche
NATURE. Partager sa passion pour la pêche, c’est ce qui a poussé Yvan Rousseau, de Rougemont, à quitter sa famille quelques mois par année pour pratiquer le travail de guide de pêche sur le lac Ontario.
C’est en 2003 que l’ancien mécanicien a décidé de changer d’emploi et de se joindre à l’équipe de la Pourvoirie du Barrage Gouin, au nord de La Tuque.
M. Rousseau, qui pratique la pêche depuis l’âge de trois ans, a tout de suite été interpellé par une annonce dans le journal et a décidé de faire le grand saut.
«Je n’aimais pas mon emploi. Quand on ne veut pas se lever pour aller travailler, on regarde ailleurs», raconte-t-il.
Créer son propre emploi
Après avoir travaillé 6 ans à la pourvoirie, Yvan Rousseau a eu l’idée de partir sa propre entreprise. Bien qu’il ait reçu une subvention d’Emploi-Québec, il lui a fallu environ quatre ans pour réussir à avoir un nombre suffisant de clients.
«Je croyais que la clientèle du nord me suivrait, mais ça n’a pas été le cas», explique-t-il.
Néanmoins, grâce aux reportages parus dans un magazine de chasse et pêche et diffusés à l’émission Passion Plein Air il a pu construire sa clientèle, qui est entièrement québécoise. Sa présence dans plusieurs salons de chasse et pêche chaque année a aussi été bénéfique. En 2009, il guidait 18 groupes de quatre personnes de juin à septembre. Aujourd’hui, il en compte 125 de quatre à six personnes.
Un travail exigeant
Être guide pêche n’est pas de tout repos, mais Yvan Rousseau a accepté de surmonter les défis du métier par passion. Outre le fait de devoir accepter de se retrouver loin de sa famille, M. Rousseau doit aussi gérer la fatigue. Sept jours sur sept, le guide doit réaliser une ou deux sorties de huit heures sur le lac.
De plus, les salmonidés qu’il pêche, soit la truite arc-en-ciel ainsi que les saumons chinook et coho sont immenses.
«Le saumon chinook peut peser jusqu’à 30 livres. Ça peut prendre une heure pour entrer un poisson», indique le guide.
Yvan Rousseau considère qu’il a fait une bonne journée lorsque chaque participant réussit à pêcher un poisson.
«Il n’y a rien d’acquis. Je dois donner le meilleur de moi-même et de mes capacités. Toutes les décisions que je prends influencent le cours de la journée», déclare-t-il.
S’adapter à la clientèle
En 2011, M. Rousseau a décidé de s’acheter un nouveau bateau de 30 pieds afin de mieux répondre aux besoins de ses clients.
«J’ai changé de bateau pour avoir une toilette non chimique, car il y a de plus de femmes qui pêchent, mentionne-t-il. C’est une activité de plus en plus pour les couples et non seulement pour les hommes.»
D’ici maximum trois ans, il compte encore une fois se procurer une nouvelle embarcation.