Une expérience enrichissante pour Raphaël Lavoie

Gonflé à bloc et fort de sa médaille d’or amassée dans le cadre du Championnat mondial junior 2020 en République tchèque, Raphaël Lavoie est de retour au pays. Officiellement échangé par les Mooseheads d’Halifax, il entamera un nouveau segment de sa carrière avec les Saguenéens de Chicoutimi. Le Chamblyen de 19 ans raconte au Journal de Chambly le plus beau moment de sa jeune carrière.

Quelles sont vos impressions sur l’ensemble du tournoi ainsi que sur le résultat final?

« C’est une expérience incroyable! Oui, nous avons gagné, ce qui rend le tout infiniment mieux, mais juste vivre tout ça, le voyage en Europe, être avec les boys, dans ce contexte, c’est magique.

La première partie de la ronde préliminaire était contre les Américains. À quoi ressemble une rivalité Canada/États-Unis?

« C’est très gros, cette rivalité, tout comme celle contre les Russes. C’est haut en émotions. On ne s’aime pas tellement même si l’on ne se connaît pas. Certains mots peuvent être échangés même si ce n’est pas vraiment personnel. »

La deuxième rencontre, celle de la déconfiture de 6 à 0 contre les Russes, en fut une éprouvante. Comment se relève-t-on de ça? Comment réagissent les entraîneurs à ça?

« On regarde en équipe ce qui s’est passé. Après notre victoire contre les Américains, on se croyait over the top. Disons que ça nous a fait descendre de notre nuage assez vite. Nous avons compris que nous n’étions pas invincibles et que nous devions mériter chaque victoire. Les coachs nous ont dit que c’était gênant de perdre comme ça et qu’ils ne s’attendaient pas à ce que ça se reproduise. »

Lors de la finale, toujours contre les Russes, vous tiriez de l’arrière par deux buts en troisième période. Qu’est-ce que ça prend pour revenir de l’arrière de la sorte?

« Il faut y croire. Il faut que les gars veuillent vraiment gagner l’un pour l’autre, pour le pays. Avec cette équipe, nous l’avions en nous. On a profité d’un lucky bounce pour le deuxième but. Ça nous a remis dans le coup. »

Vous étiez sur la glace lors du but victorieux d’Akil Thomas en fin de troisième période. Que ressent-on à ce moment?

« C’est fou! Tout le monde jubile. C’est un grand sentiment. » (À noter que Raphaël Lavoie était également sur la glace lors du deuxième but, celui de Connor McMichael.)

Quel était votre rôle au sein de la formation? Est-ce que Dale Hunter et André Tourigny vous rencontrent individuellement pour vous en parler?

« Mon rôle était axé sur la défensive, contrairement à ce que je connais habituellement. J’étais habitué à Halifax de jouer de grosses minutes alors que là, j’avais un temps de jeu plus réduit. C’est un rôle auquel j’ai su m’acclimater, je suis capable de défendre. La mission était de ne pas accorder de but quand nous étions sur la glace, c’est ce à quoi s’attendaient les entraîneurs. »

Y a-t-il un joueur adverse que vous avez trouvé difficile à affronter?

« Alexander Romanov, des Russes (jeune espoir appartenant aux Canadiens de Montréal). Je l’avais vu jouer l’an passé. Il est solide, gros et dominant. »

Comment est-ce de côtoyer et de jouer aux côtés d’Alexis Lafrenière?

« C’est vraiment le fun! C’est un bon gars et tout un joueur. »

Votre retour dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec a été souligné par la concrétisation de votre échange vers Chicoutimi. Comment abordez-vous ce nouveau départ?

« Je ne sais pas trop, honnêtement. C’est la toute première fois que je suis échangé de ma vie. J’ai passé quatre ans à Halifax. Je vais le vivre sur place. »

Dès le 10 janvier, vous amorcerez ce nouveau départ en affrontant immédiatement les Mooseheads, à Halifax, votre ancienne équipe. Comment voyez-vous l’affrontement face à vos anciens coéquipiers?

« Ce sera agréable, mais ça va faire drôle. Il est possible que ce soit difficile de jouer contre eux, mais c’est ma nouvelle réalité désormais. »