Une bourse en période d’arrêt

Yann Heymug a raflé une bourse de 2 000 $ soutenant la réussite scolaire et sportive.

C’est une histoire peu commune que celle du jeune homme de 17 ans. Parachuté à 11 ans du Cameroun à Saint-Césaire, il ne se prédestinait pas à embrasser la lutte. « Je devais aller faire un entraînement de football, mais quand je suis arrivé au vestiaire, il était barré. Dominique Choquette (enseignant en éducation physique et à la santé, et entraîneur de lutte olympique à l’école secondaire Paul-Germain-Ostiguy) passait par là et m’a demandé si ça me tentait d’essayer son sport (la lutte). J’ai répondu positivement pour un essai de deux semaines. Dès la première journée, j’ai aimé ça. Je devais y aller deux fois par semaine. Je me suis mis à y aller trois fois par semaine. La deuxième semaine, je me suis cassé le bras, mais je continuais quand même à être présent aux entraînements car j’aimais ça », témoigne le récipiendaire qui empoche 2 000$, une bourse provenant de la Fondation de l’athlète d’excellence (FAEQ) et la Fondation Georges St-Pierre (FGSP).

« J’ai le sentiment que le Programme de bourses de ma fondation prend encore plus d’importance cette année en raison des circonstances que l’on connaît. » – Georges St-Pierre

COVID-19

Comme bien des athlètes, l’étudiant en sciences humaines au cégep Vanier a mis sur pause sa passion sportive en raison de la pandémie. Seuls ceux qui participeront aux Olympiques peuvent encore pratiquer la lutte présentement. Celui qui s’entraînait presque quotidiennement a dû ajuster ses méthodes d’entraînement. Les corps à corps ne sont plus permis et il doit s’en remettre à l’entraînement individuel. Pour garder la motivation élevée, il regarde ses combats précédents et échange sur le sujet avec son entraîneur afin d’analyser et de peaufiner sa technique.

Les forces de Yann Heymug

« Yann assimile rapidement les enseignements quant aux différentes techniques propres à son sport. Il concentre ses efforts à l’entraînement à l’amélioration de ses capacités cardiorespiratoires », décrit dans un communiqué la FAEQ.

Geroges St-Pierre

La FAEQ et la FGSP ont récompensé les efforts de sept étudiants-athlètes, qui ont chacun reçu une bourse de 2 000 $ lors d’une cérémonie virtuelle sur Zoom en compagnie de Georges St-Pierre lui-même. Elle est habituellement tenue sur un tatami dans un dojo, mais les jeunes leaders de demain n’ont pas voulu manquer cette opportunité virtuelle d’échanger avec l’ancien champion du monde d’arts martiaux mixtes, philanthrope, entrepreneur, acteur à ses heures et influenceur inspirant.

« Il est bon dans tout ce qu’il fait. C’est un des Québécois qui performent le mieux dans son sport », déclare Yann Heymug.

« J’ai le sentiment que le Programme de bourses de ma fondation prend encore plus d’importance cette année en raison des circonstances que l’on connaît. Pour eux, il est crucial de poursuivre leurs études afin de bien préparer leur transition de carrière. Le bien-être des étudiants-athlètes est mis à mal présentement et tout coup de pouce qui peut leur être donné est essentiel, selon moi. C’est d’ailleurs toujours avec joie que je découvre des jeunes très talentueux en leur remettant une bourse », a communiqué Georges St-Pierre.

Faits saillants de Yann Heymug

– Médaillé d’or dans la catégorie juvénile de division 1 chez les 163 livres aux Championnats du RSEQ en février 2020 à Syracuse.
– Médaillé de bronze dans la catégorie des 17 ans et moins chez les moins de 71 kg aux Championnats canadiens des moins de 17 ans et des moins de 19 ans en avril 2019.
– Il désire monter sur le podium aux Jeux du Canada en 2022 et ensuite sur la scène internationale.