Triathlon permis : Peu de changements pour le Trifort

Même si la pratique du triathlon est permise depuis le 20 mai, cette nouvelle ne change rien pour le club Trifort de Chambly, puisque les entraînements de groupe ne sont pas autorisés.

« On peut pratiquer le triathlon, mais individuellement. Ça n’a pas de réels changements pour nous. On ne peut pas faire d’entraînements de groupe ni d’événements de groupe », souligne Jacques Gravel, président du club. Toutes les compétitions et les activités pour la saison 2020 ont été annulées.

« La majorité des compétitions ont été annulées cet été. Il reste à voir si celles d’automne pourront avoir lieu », mentionne le président.

Habituellement, les membres participent à quelques compétitions et à des événements organisés par le club, comme les Big day, où les participants parcourent une distance en natation, une à vélo et une à la course au cours de la même journée. Ils vont aussi une fin de semaine en camp à Tremblant pour s’entraîner en groupe dans les trois disciplines et se préparer pour les compétitions. L’activité a aussi été annulée.

Les dirigeants du club ont donc décidé de rembourser en totalité la somme représentant les cours non dispensés. Trifort indique sur son site être conscient que lorsque les membres se sont inscrits, c’était pour profiter d’entraînements dirigés par des personnes qualifiées.

« On peut pratiquer le triathlon, mais  individuellement. »
– Jacques Gravel

Virtuel

Le Club poursuit toutefois quelques activités de façon virtuelle. Des défis sont régulièrement lancés par les entraîneurs. M. Gravel estime qu’environ la moitié des membres s’inscrivent.

Un triathlon virtuel s’est par ailleurs tenu ce week-end. « On se met à la mode », soutient le président. Les participants devaient parcourir la distance dans chacun des trois sports individuellement et ensuite inscrire chaque temps. C’est une manière de garder la motivation à l’entraînement des membres.

Diminution des entraînements

M. Gravel souligne qu’en général, c’est aussi son cas, la fréquence et l’intensité des entraînements ont diminué. « De mon côté, je fais les choses différemment. Je fais du kayak, du vélo de montagne et un peu de course à pied. Mon volume a baissé, je dirais que je fais environ 80 % », dit-il.

La motivation étant moins présente, les journées occupées différemment, les entraînements de groupe rendus impossibles et les compétitions annulées sont autant de facteurs ayant amené les membres à réduire l’intensité de leurs entraînements. Le président souligne que les compétitions constituent souvent la motivation des membres à s’entraîner.

Trifort offrait plusieurs sessions d’entraînement au cours d’une semaine. Les athlètes pouvaient ensuite compléter par eux-mêmes.

M. Gravel mentionne que l’accès à la piscine municipale n’est toujours pas autorisé. Certains membres s’exercent dans leur piscine en s’attachant à une corde afin de nager en faisant du surplace. « C’est assez populaire auprès des athlètes de triathlon quand la nage en eau libre n’est pas possible », relate-t-il.

L’objectif premier du club n’est pas tant la compétition que de faire bouger les participants. C’est dans cette optique que le Trifort participait à l’organisation d’activités familiales comme la Course du fort de Chambly, un triathlon à l’école secondaire de Chambly et la Course du député. Ces événements ont tous été annulés en 2020.

Avenir

La suite du Club Trifort pour 2020 n’est pas encore définie, pour 2021 non plus. Habituellement, les membres du conseil d’administration préparent, à cette période de l’année, les activités pour janvier. « On ne veut pas trop se commettre. On attend de voir ce qu’il sera possible de faire », indique M. Gravel.

Si la piscine municipale intérieure n’est pas accessible, ça pourrait être problématique. « Du triathlon sans natation, ce n’est pas du triathlon. Si on ne peut pas nager en piscine, c’est possible que des gens changent de sport. On n’est pas encore rendus là, mais on ne sait pas. On devra peut-être se renouveler », mentionne le président.

Le club songe à offrir une présaison de septembre à décembre. Un moment où, normalement, il n’y a pas d’activité.

Le président souligne toutefois que la survie du club n’est pas en péril. « Au fil des années, on a réussi à créer une réserve », assure-t-il.