Sarah-Jeanne Meunier-Bédard reçoit une bourse en volleyball de plage

CARIGNAN. Le 25 avril, pour une deuxième année consécutive, Sarah-Jeanne Meunier-Bédard a été la récipiendaire d’une bourse de 4000 $, remise par La Fondation de l’athlète d’excellence.

Parce qu’elle démontre son potentiel sportif tout en cumulant de bons résultats scolaires, la Carignanoise de 24 ans est devenue abonnée à cet honneur. Appelée à combler un faible pourcentage des dépenses annuelles de la jeune athlète, cette bourse contribuera à couvrir une partie des frais de déplacement et d’hébergement pour les compétitions à l’étranger.
Tout juste revenue de Malaisie à la suite d’un tournoi ne se passant pas comme prévu, Sarah-Jeanne Meunier-Bédard met maintenant le cap vers le prochain tournoi de la Fédération internationale de Volleyball (FIVB), qui se déroulera à la mi-juillet à Edmonton. C’est d’ailleurs la première fois depuis 2010 que le Canada sera l’hôte d’un tournoi de la FIVB.

Volleyball inné

Le volleyball est entré rapidement dans la vie de Sarah-Jeanne Meunier-Bédard. « Toute jeune, j’accompagnais mon père qui jouait de façon récréative. Également, nos vacances à la plage devenaient parfois prétexte au volleyball. Je me suis mise à jouer de façon compétitive au secondaire », retrace dans le temps l’étudiante au baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire, combiné à un baccalauréat en psychologie.

« Perfomer en gymnase et sur la plage, c’est deux mondes » – Sarah-Jeanne Meunier-Bédard

Volleyball de plage

Ce n’est que récemment que le volleyball de gymnase a fait place au volleyball de plage. « J’ai débuté sérieusement il y a environ cinq ans. J’avais l’impression qu’après le volley de gymnase, c’était fini. J’ai essayé un tournoi de plage. J’ai récidivé et, de tournoi en tournoi, Vincent Larivée, entraîneur-chef du volet volleyball de plage à Volleyball Québec, m’a approchée », ajoute la championne provinciale de 2018.

« Perfomer en gymnase et sur la plage, c’est deux mondes. Ce sont des disciplines totalement distinctes. Sur la plage, tu dois développer toutes les habiletés :réceptionner, passer, attaquer, défendre, bloquer », nuance la joueuse dont Hélène Rancourt est la partenaire de jeu depuis trois ans. « Hélène avait joué deux ans aux États-Unis. Je lui ai écrit et nous avons formé la paire. Ça a cliqué. Nous avons les mêmes valeurs et notre chimie est bien installée. C’est la force de notre équipe », confie celle qui fait partie du duo actuellement classé 155e au monde.

Entraîneure distinguée

Il ne suffit pas d’être une athlète de qualité pour atteindre son plein potentiel. Afin de maximiser leur talent, les grands sportifs savent s’entourer. En ce sens, Sarah-Jeanne Meunier-Bédard est entre bonnes mains. Entraînée par nulle autre qu’Annie Martin, Olympienne en 2004 et 2012, l’étudiante de Carignan est bien encadrée.

« C’est le fun de travailler avec Sarah-Jeanne. Elle est engagée, dédiée à son développement. Elle travaille fort. Sur la plan technique, c’est une athlète très physique. Elle est haute au filet. Elle est percutante à l’attaque et au bloc », décrit Annie Martin, entraîneure-chef du programme féminin de volleyball du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke.

L’Olympienne sait ce que nécessite une participation à la plus noble compétition planétaire. « Il faut bien faire toutes les petites choses, quotidiennement, et cela implique la globalité des sphères humaines : technique, physique, psychologique, relationnelle, alimentaire, etc. Ça prend de la patience et de la résilience », décrit l’entraîneure de volleyball de plage.

Ciblant avec un sourire un aspect sur lequel la volleyeuse doit travailler, Annie Martin dit « Sarah-Jeanne est très sévère envers elle-même. C’est naturel, c’est le cas de plusieurs athlètes, mais ça joue contre nous. Elle est exigeante. Elle doit apprendre à mettre l’erreur de côté pour être en mesure de passer au jeu suivant. Elle y travaille », conclut sagement Mme Martin.

Athlète engagée

Parlant de petites choses et d’engagement, l’emploi du temps de Mme Meunier-Bédard laisse peu d’espace pour souffler. Entre ses multiples séances hebdomadaires de musculation, de volleyball, ses études et son travail d’adjointe administrative pour une entreprise de Sherbrooke, on se demande comment elle arrive à combiner le tout.
Avec devant elle quelques années pour perfectionner ses touches et ses manchettes, Sarah-Jeanne Meunier-Bédard a dans la mire les Jeux olympiques qu’accueillera Paris en 2024.