Pêche sur planche à pagaie

Le bassin de Chambly, dans lequel se déverse la rivière Richelieu, permet à de nombreux plaisanciers friands de cette eau de savourer les bonheurs qu’elle propulse. Profitant du savoir-faire de Guillaume Larouche, un citoyen de Richelieu, le Journal de Chambly a observé de près la fusion de deux activités prisées, soit la pêche et la planche à pagaie.

Guillaume Larouche est l’homme au petit bateau rouge qui filtre les berges de la rivière de ses disgracieuses et impures reliques. Il est également un grand passionné de tout ce qui implique le vital liquide inodore, insipide et incolore constitué d’hydrogène et d’oxygène scientifiquement appelé H2O, si l’on se réfère aux éléments du tableau de Mendeleïev.

En croissance

Aisément abordable, la planche à pagaie voit croître ses adeptes de façon exponentielle depuis quelques années. « On n’a pas besoin de grand-chose pour pratiquer ce sport. Tu débarques en famille ou seul, tu accèdes à l’eau avec l’équipement et tu es bon pour une randonnée paisible ou plus mouvementée, selon ton goût », explique jovialement Guillaume Larouche, qui ralentit la cadence de la pagaie afin de s’assurer que le représentant du Journal est en mesure de le suivre.

« Quand nous avons débuté, il y a 4 ou 5 ans, nous étions très peu à fabriquer des planches à pagaie au Québec », enchaîne Mariepier Bastien, directrice marketing de la compagnie Taiga Board. « Aujourd’hui, le mouvement a pris de l’ampleur et les joueurs sont plus nombreux sur le marché », complète la porte-parole de la compagnie qui se spécialise, entre autres, dans la confection de planches à pagaie, de planches de surf et même de skateboards.

3 – C’est le nombre de lancers qu’a eu besoin Guillaume Larouche pour attraper un poisson.

Pêche

Parmi le peu de matériel que le Richelois trimballe avec lui sur sa planche, on dénote une canne à pêche. Les eaux du secteur regorgent de poissons et, selon les chiffres d’Environnement et Lutte contre les changements climatiques, on y compte plus d’une cinquantaine d’espèces différentes.

Aux pieds des rapides, il n’aura suffi que de trois lancers savamment moulinés à Guillaume Larouche, après avoir troqué la pagaie au profit de la canne, pour sortir de l’eau un brochet de dimension qu’aurait possiblement exagérée un pêcheur sans témoin. Économisant son énergie dans le contre-courant, le poisson patiente jusqu’à ce que la rivière lui apporte sa nourriture, ainsi gagnée sans trop d’effort.

Projet 2020 Chambly

L’exaltation qu’entretient Guillaume Larouche pour l’activité aquatique, il n’a pas besoin de la formuler en mots. Elle est palpable, tangible et il ne suffit que de quelques instants à ses côtés pour en saisir toute la proportion, toute l’essence. L’enseignant déborde de projets. Dans sa mire, l’homme soutenu par les produits de la compagnie Taiga Board, pour laquelle il est ambassadeur, souhaite, en plus d’accompagner les gens désirant s’initier à ce sport ou l’approfondir, mettre gratuitement à leur disposition le matériel nécessaire pour faire rayonner cette discipline nautique.

« Nous recevons ce type de demandes fréquemment. Cependant, Guillaume le fait foncièrement pour les bonnes raisons. Il cherche réellement à partager et à transmettre généreusement sa passion », reconnaît Mme Bastien, de Taiga Board, qui devrait s’arrimer à la vision que Guillaume Larouche souhaite voir éclore pour la période estivale de 2020.

Taiga Board

Étant le fruit du travail de deux cousins qui dévoraient de la planche, Taiga Board répond depuis cinq ans à l’insatisfaction qui subsistait quant aux produits existants sur le marché. Les différentes gammes de planches, tant gonflables que rigides, qui sont issues de leur production permettent de s’adapter aux diverses réalités marines et s’adressent autant à l’expert en la matière qu’au plus débutant des amateurs.