Moins d'escalade de violence dans les arénas

La violence sur la patinoire et dans les estrades diminue à en croire les statistiques. Le nombre d’interventions policières effectuées dans les arénas de la région se compte sur les doigts de la main. Mais il y a encore des comportements inacceptables, s

Entre 2013 à 2015, les policiers de la Régie intermunicipale de police Richelieu—Saint-Laurent sont intervenus à cinq reprises à l’aréna Robert-Lebel pour incidents impliquant des joueurs, mais aussi des arbitres et des parents.

Les policiers sont aussi intervenus cinq fois au Complexe sportif Sportscene de Mont-Saint-Hilaire, deux fois à l’aréna André-Saint-Laurent de Belœil et une seule fois à l’aréna Jean-Rougeau de Saint-Basile-le-Grand.

Pas une surprise

Le directeur général de Hockey Québec, Sylvain Lalonde, n’est pas surpris de ces statistiques. «Le chiffre est relativement minime comparativement aux nombres de matchs joués.»

Les associations de hockey de la province utilisent plusieurs moyens pour assurer le calme dans les arénas. Ces organisations doivent faire signer un code d’éthique aux parents. Dans la région de Québec, les arbitres peuvent interrompre un match si un parent a un comportement inacceptable. S’il ne comprend pas le message, il sera expulsé.

Hockey Québec a aussi introduit il y a plusieurs années la formule des points Franc Jeu qui donne aux équipes un point supplémentaire si le total des punitions appelées contre leurs joueurs n’a pas dépassé un certain seuil. Hockey Québec estime que ce programme a diminué le nombre d’infractions et de blessures au hockey.

«Les parents sont même des protecteurs de Franc Jeu quand ils sont dans les estrades. Ils peuvent donc avoir une influence sur la glace», lance M. Lalonde.

Du chemin à faire

Il y a encore des comportements déplacés dans les arénas de l’avis du Chamblyen Patrick Dufresne, arbitre au hockey mineur depuis une vingtaine d’années. Il est officiel dans la région depuis quatre ans.

«Il y a encore des cas extrêmes dans les estrades pour lesquels on n’appellera pas vraiment la police. L’autre jour, à Mont-Saint-Hilaire, quelqu’un qui était mécontent d’une de mes décisions a couru après moi pour me dire que j’aurais la blessure d’un joueur sur la conscience. Il y a aussi beaucoup d’hésitations pour arbitrer des matchs dans le junior A vu que certains entraîneurs donnent le mauvais exemple. Mais c’est moins pire dans la région qu’à Montréal, où j’ai arbitré également», ajoute M. Dufresne.

Des facteurs  de débordements

Selon Richard-Luc Poirier, du Groupe intelligenceSanté, les réactions excessives verbales des parents s’expliquent notamment par la méconnaissance des règlements. «Il y a tellement de règlements à apprendre et à appliquer. Ils ne réagiraient pas de la sorte s’ils connaissaient le règlement.»

En plus d’être arbitre dans la région de la Capitale-Nationale, M. Poirier est auteur de la conférence Jouer au hockey dans un monde de fous.

Steeve Poulin, président du Comité des jeunes Riverains, reconnaît aussi que les esprits peuvent s’emporter dans les niveaux de hockey compétitifs alors que des parents ont de grandes ambitions pour leurs jeunes.

«Il y a aussi des situations qui peuvent se produire au hockey midget. Le jeune en est à la fin de sa carrière de hockey mineur et peut se payer la traite. Il ne subira pas vraiment les conséquences d’une suspension, car il ne sera pas là l’année suivante», renchérit M. Poulin.