Mathieu Ostiguy sur la route du succès
PORTRAIT. Rien ne peut arrêter le patineur artistique de Sainte-Angèle-de-Monnoir, Mathieu Ostiguy, qui connaît une ascension fulgurante dans sa discipline depuis les 12 dernières années. Passant du patinage solo à en couple, il a participé, pour la premi
Le jeune homme de 19 ans commence le patinage artistique à l’âge de 7 ans en suivant sa sœur aînée. Il avait auparavant joué au hockey pendant deux ans.
«Ma sœur faisait du patinage artistique. J’aime ça le hockey, mais je n’étais vraiment pas bon. Je voyais ma sœur faire des sauts, des pirouettes, ça m’impressionnait et j’avais le goût d’essayer», raconte-t-il.
Mathieu Ostiguy fait le grand saut au printemps 2004 et a la piqûre. Il s’inscrit donc au Club de patinage artistique (CPA) de Saint-Césaire.
«Quand je patine, je pense juste à ça et j’en profite au maximum. Quand j’embarque sur une glace de compétition, je ressens un élan d’adrénaline et une grande fierté», décrit-il.
L’année suivante, après avoir appris les bases, il commence à pratiquer avec des entraîneuses privées, Julie Bourdeau et Cathia Guiseppe, à raison de 4 heures par semaine jusqu’à l’âge de 10 ans. Il augmente ensuite le nombre d’heures d’entraînement graduellement pour atteindre 10 heures par semaine à 12 ans.
Mme Bourdeau l’a accompagné dans son parcours professionnel jusqu’en janvier 2013. C’est avec elle que le jeune patineur a réussi les nombreux tests pour se rendre au niveau senior et participe à ses premières compétitions. Il a notamment pris part à ses 1er Championnats québécois en 2008 et a fait partie de l’équipe Québec pour les Championnats de Défis de l’Est et de l’Ouest du Canada lors de la saison 2010-2011. Il a aussi atteint, l’année suivante, le niveau novice et a pu accéder pour la première fois aux Championnats canadiens.
«Je me souviens quand j’ai appris que je faisais l’équipe Québec pour la première fois, raconte-t-il. J’étais le premier des élèves de Josée à prendre part à cette compétition alors quand nous avons appris la nouvelle, nous étions fous de joie.»
Concilier études et sport
À l’âge de 15 ans, Mathieu Ostiguy adopte un nouveau mode de vie en s’inscrivant en sports-études à l’école De Mortagne, à Boucherville. Le matin, il est en classe puis, en après-midi, il se concentre sur le patinage artistique. Au total, il s’entraîne sur la glace et hors glace 18 heures par semaine.
La première année, il pratique à l’aréna Gaétan-Boucher à Saint-Hubert, mais il change ensuite pour le Centre Jeunes Performances Plus établi à Isatis sport à Chambly. Cette transition entraîne la collaboration avec de nouveaux entraîneurs.
Il indique avoir connu de meilleures performances aux Championnats canadiens lors de la saison 2013-2014. Alors qu’il avait terminé dans les derniers des 18 participants la saison précédente, il est passé en 13e position et a augmenté ses résultats de 20 points.
Apprendre à patiner en couple
C’est au printemps 2014 que l’opportunité s’offre à Mathieu de patiner en couple. Une de ses entraîneuse, Josée Picard, le voit depuis longtemps avec Justine Brasseur, qui cherche un nouveau partenaire. Bien qu’il la connaisse par le biais du sport-études, le patineur n’est toutefois pas fervent à l’idée.
«Jusqu’à ce que je fasse du patinage en couple, je ne voulais rien savoir. Ce n’était pas une discipline qui m’intéressait vraiment. J’aimais patiner seul. Je trouvais aussi que c’était dangereux. C’est un sport extrême», déclare-t-il.
Sa vision du patinage artistique en couple a toutefois changé au fil du temps et il a développé une belle complicité avec Justine.
«Justine, c’est comme ma petite sœur, s’exclame-t-il. Puisque nous étions déjà amis, nous avons développé une belle chimie. Nous avons du plaisir et nous nous faisons confiance mutuellement quand nous essayons de nouvelles choses. Nous n’avons jamais eu de chicanes.»
Ce choix de patiner en couple aura aussi valu la peine, puisqu’il a pour la première fois cette année été sélectionné par Patinage Canada pour prendre part à des compétitions internationales.
Il se prépare maintenant pour la prochaine saison et espère obtenir de meilleures performances. Il étudie aussi au Cégep de Saint-Jean-Sur-Richelieu le matin et enseigne à une douzaine d’étudiants au CPA de Saint-Césaire avec sa sœur le soir.
«Le plus beau reste à venir. Nous travaillons fort pour nous améliorer dans les prochaines années, car ce sont celles qui compteront le plus. Je suis content de là où nous sommes. Nous avons une belle équipe d’entraîneurs qui nous poussent à nous améliorer et nous sommes heureux de l’avoir», conclut-il.