Mathieu Fauchon livre son premier combat
BOXE. Le premier combat de Mathieu Fauchon était haut en couleurs, le 20 février dernier au Centre sportif Saint-Noël-Chabanel. Même s’il s’est incliné devant son adversaire, Joseph Lecault, le seul fait d’être monté dans le ring est une victoire pour le
«C’était un combat peu élégant, avec peu de technique, mais très spectaculaire», résume celui qui boxe depuis un an. Les échanges étaient intenses entre les deux adversaires qui n’ont pas lésiné sur les coups.
Après avoir eu le dessus sur son adversaire au premier round, Fauchon aura été mis au tapis pour le second. Le troisième round aura été décisif, et s’est terminé abruptement, par une décision de l’arbitre.
«Il a arrêté le combat quand j’avais pourtant relancé. J’ai vu que l’arbitre était confus, l’adversaire était confus, les coachs et même le public l’étaient. C’était serré, j’étais déçu, mais seulement d’être sur le ring, j’avais déjà ma victoire», mentionne-t-il.
«Sur le ring, je suis entré dans une espèce de twilight zone. Le combat a commencé et mes réflexes marchaient tout seuls. Le combat a été une guerre. Quand il m’a pincé la première fois, j’ai réalisé que ça n’était plus de la pratique. Ça frappait fort!»
Il n’a d’ailleurs aucun souvenir de ce que son entraîneur Marc-André Gauthier de chez Pro Boxe à Saint-Jen-sur-Richelieu lui a dit au cours du combat. Mathieu Fauchon se souvient de ne pas arriver à analyser ce qui se produisait, comme s’il y avait un grand mur de son autour de lui.
Le lundi suivant sa défaite, le boxeur est arrivé le premier au gym où il s’entraîne. Cette expérience lui a certainement donné la piqûre, puisqu’il compte bien remettre les gants, si son corps le lui permet.
«Quand je fais quelque chose, je le fais comme il faut. Je me suis toujours impliqué à fond dans tout ce que je fais», signale-t-il.
Mettre K.O. les pronostics
En 2009, des signes de spondylarthrite ankylosante, une maladie génétique dégénérative qui touche le bassin et la colonne vertébrale se déclenchent, à la suite d’une infection. Bien qu’il n’ait pas encore de diagnostic officiel, le Richelois compose avec les symptômes de la maladie depuis.
«La meilleure image que j’ai trouvée pour l’expliquer, c’est comme si j’avais du ciment liquide dans mes articulations. Si j’arrête de bouger, ça va bloquer», explique-t-il, admettant qu’il apprivoise la douleur, omniprésente.
Rien d’impossible
«C’est un défi de repousser ses limites. J’ai toujours été un amateur de boxe, c’est un sport très stratège. Quand on m’a proposé de participer au gala de boxe pour un combat, je me sentais bien physiquement. J’ai pensé que c’était une belle façon de boucler la boucle et de clore un tome de ma vie», image-t-il.
Pour l’éducateur spécialisé à la Commission scolaire des Hautes-Rivières, c’était l’occasion de témoigner qu’avec des efforts et du cœur, rien n’est impossible.