Lutte olympique à Saint-Césaire

L’action était au rendez-vous à Saint-Césaire, alors que trois tournois et une clinique de lutte de classe mondiale y ont été disputés.

Ce grand rassemblement se déroulait du 21 au 23 février, à l’école Paul-Germain-Ostiguy de Saint-Césaire, domicile du Club de lutte Patriotes. Au menu, le camp d’entraînement des Patriotes, le Festival des Patriotes, les Championnats provinciaux du Québec et les Championnats nationaux U-Sport ont été présentés sur la table.

Quand on parle de lutte olympique, il y a une distinction à faire. Deux styles s’y rapportent. Le style libre, donnant la liberté de pouvoir d’utiliser les jambes de l’adversaire et les siennes pour appliquer des techniques, et le style gréco-romain, qui limite l’action simplement au haut du corps. Au club, c’est le style libre que préconise l’entraîneur et fondateur depuis 1986, Dominique Choquette.

« C’est un sport permettant de développer les habiletés physiques telles que la force et la rapidité d’exécution. Tout le volet technique prend une grande place dans la qualité de l’athlète. À travers cela, ça prend de la force de caractère, de la discipline. Étant un sport individuel, tu n’as pas le choix de te prendre en main », évoque l’éducateur physique de l’école secondaire.

Sport méconnu

Sport méconnu et peu médiatisé, la lutte olympique n’est pas un sport populaire vers lequel les Québécois se dirigent naturellement.

« Étant un sport individuel, tu n’as pas le choix de te prendre en main. » – Dominique Choquette

« Souvent, on associe ça à la lutte professionnelle. Il y a également l’aspect préjugé quand on voit deux athlètes, en maillot, au sol. Pourtant c’est un sport physique, intense, mais marginal qui n’est pas dans nos mœurs. Il suffit toutefois de regarder du côté anglophone pour constater son ampleur. En Ontario, il y a pratiquement une équipe de lutte par école
secondaire », définit l’homme, dont le club regroupe environ 35 jeunes qui ont entre 5 et 18 ans.

Parents craintifs

Considérant que le club fournit le maillot de départ et qu’il ne suffit que d’acheter une paire de bottes de lutte se détaillant aux environs de 100 $, qu’est-ce qui explique qu’un parent n’ait pas tendance à se tourner vers la lutte quand vient le temps d’inscrire son enfant à une activité sportive?

« Ce n’est pourtant pas un sport violent. C’est dans l’approche que l’on sécurise les parents. Notre philosophie est de prendre le temps de développer nos athlètes. Quand le rythme est bien orchestré, en comprenant le développement du jeune et en choisissant les bonnes compétitions, on le place dans de bonnes conditions pour augmenter son niveau et son engouement », dépeint l’homme de 56 ans.

Du 1er au 5 avril, M. Choquette part avec un groupe de onze jeunes du club, âgés de 15 à 18 ans, vers les Championnats canadiens, à Edmonton. L’an dernier, aux mêmes championnats se déroulant à Fredericton, le club était revenu avec quatre médaillés.