Les cyclistes de la CSDHR au Grand défi Pierre Lavoie rencontrent les élèves parrainés
L’ambiance était festive dans la cour de l’école de Ramezay, édifice Crevier, à Marieville, le 12 juin en matinée. Les élèves étaient rassemblés pour accueillir et encourager avant son départ l’équipe de la Commission scolaire des Hautes-Rivières (CSDHR) qui participe au Grand défi Pierre Lavoie.
Dans le cadre du défi, les équipes doivent remettre un montant minimal à l’organisme pour la recherche sur les maladies orphelines. La balance de la somme amassée sert à aider des écoles primaires à se doter d’équipements sportifs.
Cette année, Amélie Guay, résidante de Marieville et technicienne en éducation spécialisée à l’école secondaire Mgr-Euclide-Théberge, et Martine Caya, résidante de Saint-Césaire et enseignante à la même école, se sont ajoutées à l’équipe. Les deux femmes ont joint les cyclistes John Patrick Hui, enseignant, Patrick Dubois, parent, Éric Bélair, enseignant, et le chauffeur du VR Martin Bélair, enseignant.
En tant que recrues, c’est à elles que revenait le choix des écoles parrainées. « Ma fille va à Crevier, j’y ai un attachement particulier », indique Mme Guay. « Mes enfants sont allés à l’école à Rougemont pendant toute leur petite enfance. Les écoles n’ont pas beaucoup de moyens et ce sont des gens dynamiques. C’est le fun de leur donner un coup de pouce », mentionne pour sa part Mme Caya.
Elles estiment que l’équipe sera en mesure de remettre 5500 $ par école. À l’école de Ramezay, on soutient que l’argent servira assurément à acheter du matériel sportif pour l’intérieur et l’extérieur. Le professeur d’éducation physique Benoit Pépin précise qu’il fera notamment l’achat de vélos de spinning. Depuis huit ans, l’école offre aux élèves une concentration sport à partir de la 3e année. La directrice adjointe, Mélissa Ouellet, soutient que « c’est beaucoup, 5000 $ pour une école ».
« On devient des modèles pour ceux qui nous voient faire le défi. Tout le monde est capable de prendre de bonnes habitudes de vie. » – Martine Caya
Anciennes fumeuses
Avant de décider de se remettre en forme il y a quelques années, les deux femmes avouent qu’elles fumaient.
« J’ai décidé d’arrêter et de me prendre en main en faisant du sport. Je me suis mise à courir et j’ai participé au marathon de Toronto. J’avais besoin d’un nouveau défi. J’ai donc posé ma candidature pour le défi Pierre Lavoie. C’était un grand défi, je n’avais même pas de vélo de performance », raconte Mme Guay. Elle s’est équipée quand sa candidature a été retenue.
« Je me suis remise en forme, il y a six ans, surtout en courant. J’ai découvert le vélo l’an dernier », relate Mme Caya. Elle aime les projets mis de l’avant par Pierre Lavoie, qui encourage les jeunes à bouger, notamment avec le défi Cubes énergie dans les écoles primaires.
« Le Grand défi Pierre Lavoie a pour mission de faire la promotion des saines habitudes de vie auprès des jeunes, par la pratique régulière d’activité physique et une saine alimentation », peut-on lire sur le site du Grand défi.
C’est d’ailleurs cette approche qui a suscité un intérêt chez Mmes Guay et Caya. Elles soutiennent que leur implication a un impact sur les écoles parrainées concernant la promotion des saines habitudes, mais aussi dans leur entourage. « On devient des modèles pour ceux qui nous voient faire le défi. Tout le monde est capable de prendre de bonnes habitudes de vie », souligne la Césairoise.
Préparation au défi
Le défi consiste à parcourir 1000 km à vélo entre le Saguenay et Montréal, du 13 au 16 juin. Les cyclistes d’une équipe alternent et roulent chacun entre 475 et 600 km. (NDLR : L’entrevue a eu lieu avant leur départ.)
Mmes Guay et Caya, qui sont membres de clubs cyclistes, s’entraînent depuis quelques mois en vue de ce grand défi sportif. Elles ont fait du vélo intérieur pendant l’hiver et dès qu’elles ont pu sortir, les cyclistes ont cumulé les kilomètres. Les partenaires ont notamment roulé 105 km ensemble, leur plus long parcours.
Une part d’inconnu demeurait pour les deux adeptes de vélo. Durant le défi, les participants pédalent de jour et de nuit et en peloton, entre 100 et 400 cyclistes.
« Le manque d’heures de sommeil sera sûrement un défi », croit Mme Guay. Elle ajoute toutefois, avant son départ pour le défi, se sentir prête autant de corps que d’esprit.
« On n’est pas habituées de rouler à plusieurs cyclistes. On ne veut pas retarder le groupe en diminuant notre vitesse. On s’est entraînées, mais on se demande à quel point on est prêtes », ajoute sa collègue.