Jonathan Vallée veut régler ses comptes

Jonathan Vallée remontera dans le ring le 17 octobre et sera l’une des têtes d’affiche d’un gala d’arts martiaux mixtes présenté au Centre Pierre-Charbonneau à Montréal. Il affrontera en demi-finale Marc-André Barriault de Québec, dans un combat de trois

Ce combat représente pour Vallée l’occasion de régler ses comptes avec un adversaire qu’il déteste au plus haut point.

« J’ai toujours été un gars respectueux. J’aime tout le monde dans la vie, mais Barriault, je le déteste. Il en mène large depuis l’annonce du combat. Il a mis ma tête à prix. Il a déjà trop parlé. J’ai d’ailleurs mis sa photo sur mon cellulaire. Tous les matins, c’est sa face que je vois. Ça me force à me lever pour aller m’entraîner et me donner à fond», lance Vallée, gonflé à bloc.

La guerre est donc officiellement déclarée entre les deux pugilistes. Vallée en connaît un rayon sur son futur opposant et se dit nullement impressionné par sa fiche de 3-0.

« Il a remporté ses trois victoires par K.O, au premier round. C’est un gars qui frappe fort, mais ça ne m’impressionne pas », mentionne Vallée.

Ce combat devrait donner un bon spectacle aux amateurs. Les deux combattants ont une longue portée. Barriault, 25 ans, mesure 6 pieds pour 192 livres et Vallée, 31 ans, 6 pieds 4 pour 204 livres.

Vallée est en camp d’entraînement depuis 1 mois. Pour avoir tout le temps nécessaire pour s’entraîner, il a réaménagé son horaire. Il travaille trois soirs comme portier dans une boîte de nuit à Montréal et il enseigne une journée le conditionnement physique dans un gym.

«Depuis que je suis passé professionnel, j’ai tout mis en place pour pouvoir m’entraîner tous les jours. Je suis plus dans le conditionnement physique que dans le développement de la musculation. Je m’entraîne pour kicker des culs, pas pour en avoir un beau», lance à la blague Vallée.

Parcours du combattant

Le 17 octobre, Jonathan Vallée en sera à son 21e combat et à son 4e comme professionnel. Le Chamblyen a présentement une fiche de 2 victoires et 1 défaite chez les professionnels. Chez les amateurs sa fiche est de16 victoire une défaite et une nulle.

Vallée débarque au combat ultime à l’âge de 25 ans. Féru de kung fu, ses idoles de jeunesse sont Bruce Lee et Jean-Claude Van Dam. Il fera un peu de boxe et s’inscrit dans une école de kick boxing. Il commence à faire des combats d’arts martiaux mixtes de façon récréative sur une base occasionnelle. De fil en aiguille, les adversaires plus sérieux se présentent à lui et il commence à se bâtir une fiche chez les amateurs.

«À partir de ce moment, je n’avais que ça en tête. Et j’ai travaillé fort pour devenir professionnel», poursuit Vallée.

En 21 combats, le Chamblyen ne subira aucune blessure, même pas un œil au beurre noir. Pour lui, c’est la quête d’adrénaline qui le pousse dans l’octogone.

«Quand tu te retrouves assis dans le vestiaire à attendre ton combat, que tu entends la rumeur de la foule et que tu vois les gars sortir et rentrer après leurs combats la face maganée, la tension est palpable. Ça devient à la limite du supportable. Une fois rendu dans la cage, le rush atteint sa limite. Dans la seconde où la cloche sonne, tout le stress disparaît et le combat peut commencer. Une victoire te procure la meilleure sensation au monde. Meilleure que le sexe», conclut Vallée.