En marchette, Émilie Gagnon, ne recule devant rien!
Nul doute qu’Émilie Gagnon porte bien son surnom Mimi la fusée, car elle file plus vite que l’éclair. Âgée de 9 ans, Émilie a surmonté d’innombrables obstacles avant de remporter sa médaille d’or en athlétisme, armée de sa marchette, au 32e Défi Sportif A
Émilie avait tellement hâte de foncer dans la vie qu’elle est née à 29 semaines, affichant un poids de 2,5 livres. Elle était à peine plus grosse que la main de son papa. Mimi la fusée n’a pas écopée d’une amende malgré son arrivée dans la vie à vitesse Grand V. Mais sa prématurité lui a laissé une paralysie cérébrale de type diplégie spastique.
Son handicap ne lui permet pas de se tenir librement sur ses jambes et elle doit donc se mouvoir à l’aide d’une marchette. Qu’elle manie avec beaucoup d’agilité et de rapidité, c’est le moins que l’on puisse dire!
Émilie est membre de l’équipe du Centre montérégien de réadaptation. Au Défi sportif, Émilie compétitionnait en athlétisme, volet scolaire au Complexe sportif Claude Robillard. Sa discipline: le sprint 60 mètres/marchette. Après avoir remporté des médailles de bronze en 2013 et 2014, elle a parcouru la distance telle une fusée pour remporter sa première médaille d’or.
«C’est son attitude de championne qui lui permet de relever ses défis. Elle est toujours souriante et elle a plein d’amis. Souvent, les gens disent que nous (ses parents) sont bons pour pousser Émilie à faire sa place malgré les difficultés. Dans son cas, c’est tout le contraire. C’est elle qui nous tire! Peu importe la situation qui se présente à Émilie, cette phrase magique lui vient toujours en bouche: «C’est pas grave, on va l’adapter !», lance Stéphane le père d’Émilie.
Et elle danse aussi!
Mimi la fusée a plus d’une corde à son arc. Bien que son handicap limite son champ d’activité, elle trouve toujours un moyen pour parvenir à ses fins. Voilà deux semaines, elle participait à un spectacle de danse.
«Nous l’avons tout d’abord inscrite à une école de danse pour handicapés. Elle n’a pas vraiment aimé. Elle voulait comme sa sœur danser chez Danza à Chambly. Nous l’avons donc inscrite l’année dernière et après une session complète, elle a participé au spectacle de fin d’année au Colisée Isabelle-Brasseur à Saint-Jean. Elle était spéciale à voir avec sa marchette. Ce fut un moment très émouvant. Les mouchoirs sont sortis dans les estrades et il y a même un monsieur qui lui a demandé un autographe!», conclut Stéphane Gagnon.
Le prochain défi d’Émilie: le ski alpin qu’elle a déjà commencé à apprivoiser.
«Émilie ne s’arrête pas. Quand elle décide de faire quelque chose, elle fonce. Nous on la suit, car c’est un petit bout de femme très inspirante», conclut son papa Stéphane.