Myriam Da Silva Rondeau de retour dans le top 8

Bien qu’elle ait été éliminée en quart de finale des Championnats du monde de boxe de New Delhi, en Inde, Myriam Da Silva Rondeau se réjouit de sa performance.
« Une défaite n’est jamais facile. Après réflexion et discussions avec les entraîneurs, j’ai exécuté le plan de match et j’ai connu de très bons combats depuis le début de la compétition. Je suis maintenant revenue parmi les huit meilleures au monde, après avoir perdu mon classement pendant deux ans. Je garde la tête haute, c’est un excellent retour sur la scène mondiale », a indiqué l’athlète de Chambly par courriel.
Elle s’est inclinée devant une boxeuse de Taiwan le 20 novembre. Auparavant, elle avait remporté deux combats, contre une athlète du Pays de Galles et une autre de l’Ouzbékistan dans sa catégorie des moins de 69 kg.
Pour se préparer à cette compétition, Mme Da Silva Rondeau a participé à plusieurs entraînements, dont un au Qatar. Ça lui a permis de s’acclimater à la température et au décalage horaire.
« Un championnat de cette envergure nécessite une préparation et un suivi plus rigoureux, puisque la compétition se déroule sur douze jours et nous pouvons nous battre jusqu’à six fois. C’est très exigeant en tout point de vue », a mentionné celle qui s’entraîne avec Boxemontreal.
Ensuite, pour chacun des combats, elle se préparait avec les entraîneurs spécifiquement selon l’adversaire qu’elle affrontait. Ensemble, ils regardaient une vidéo de l’autre boxeuse et élaboraient une stratégie, qui était suivie d’un entraînement. L’athlète spécifie que le poids en boxe est surveillé. Elle doit également s’assurer de « faire le poids » avant chacun des affrontements.
« Cela fait beaucoup de choses. C’est pour cela que nous avons des personnes autour de nous afin que l’on puisse se concentrer sur notre performance », a-t-elle soutenu.
Par exemple, à son second combat, son adversaire était gauchère. Ce qui lui a apporté une certaine nervosité.
« J’étais un peu plus stressée avant ce combat. Bien que je me sois souvent entraînée avec des gauchères de calibre international, telle qu’Ariane Fortin, il y a toujours un petit stress. Je ne considère pas ce stress comme étant négatif. Cela me rend simplement plus vigilante », a-t-elle affirmé après son combat.

« Je suis maintenant revenue dans les huit meilleures au monde, après avoir perdu mon classement pendant deux ans. Je garde la tête haute, c’est un excellent retour sur la scène mondiale » – Myriam Da Silva Rondeau

Jeux olympiques

Dans ses objectifs de carrière, la boxeuse de Chambly vise une participation aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020. « Ma catégorie de poids vient d’être acceptée aux Jeux olympiques. Alors, sans aucun doute, je compte faire ce qui est en mon pouvoir pour y participer », a-t-elle dit.
Avant cela, elle compte participer aux Jeux panaméricains, qui se dérouleront cet été à Lima, au Pérou. « Je compte bien continuer à démontrer que je mérite ma place », a-t-elle indiqué.

Retour en classe

À court terme, Myriam Da Silva Rondeau retournera enseigner en classe. « Je me suis absentée trois semaines. Donc, renouer avec mes élèves est aussi une priorité pour moi à mon retour. Ils m’ont suivie tout au long de la compétition par vidéo Messenger. Malgré le décalage, nous avons réussi à nous parler. Ce sont des moments agréables », a dit celle qui est diplômée en éducation et en adaptation sociale de l’Université du Québec à Montréal.

Du soccer à la boxe

Dans sa biographie sur le site de Boxe Canada, on apprend que l’athlète de 34 ans a débuté au soccer à l’âge de 10 ans. Déjà, à 12 ans, elle était une joueuse élite. Elle avait comme objectif de faire l’équipe nationale olympique dans cette discipline. Malheureusement, des blessures l’ont éloignée de son rêve.
Elle s’est inscrite dans un cours de cardio-boxe à l’université et a immédiatement développé un goût pour la boxe. De son sport, elle aime « plusieurs aspects, dont la concentration, la performance physique, les tactiques et les techniques requises pour s’améliorer », peut-on lire.