Championnats mondiaux de Cheerleading : direction Orlando pour Ylane Fraser

ACCOMPLISSEMENT. Même une douloureuse luxation du coude n’arrête pas Ylane Fraser. L’athlète de Chambly, 17 ans, s’envolera avec son équipe le 21 avril en Floride pour les prochains Championnats du monde de cheerleading.

Gymnastique, sauts, pyramides, portés, danse… en plus de l’école, l’élève de 5e secondaire passe entre sept et neuf heures par semaine à s’entraîner avec ses équipiers des Wild Pack, au centre Coyotes de Candiac.

«On s’entraine depuis cet été pour les championnats», explique Ylane, ravie. L’émotion était d’ailleurs palpable lorsque la qualification de l’équipe a été annoncée, selon le personnel d’entraîneurs du centre.

«Les enfants et les parents pleuraient. Ça faisait trois ans qu’on essayait de qualifier une équipe. De voir qu’on a réussi, c’est très satisfaisant», affirme Catia Lopes, entraîneuse-chef du volet compétitif, qui vise un top 3 canadien à Orlando.

La passion malgré les blessures

Pour Ylane, ancienne adhérente du club Gymbly, à Chambly, le cheerleading n’allait pas de soi. «Je faisais de la gymnastique, mais j’ai fini par arrêter. Une amie m’a alors proposé d’essayer le cheer’ il y a cinq ans.»

Un essai réussi pour l’élève du collège Trinité à Saint-Bruno, qui s’est pris de passion pour la discipline. «J’adore le mélange de la gymnastique et de me faire lancer dans les airs», s’enthousiasme-t-elle.

Si les acrobaties ne lui font pas peur, la jeune fille est toutefois devenue plus prudente depuis une mauvaise chute en octobre dernier, qui l’a empêchée de s’entraîner durant trois longs mois.

«Je suis mal tombée sur un porté, et je me suis luxé le coude. Je n’ai pu revenir m’entraîner qu’après les fêtes de fin d’année, j’avais donc beaucoup de retard par rapport à l’équipe», regrette Ylane, revenue aujourd’hui au meilleur de sa forme.

Des parents très impliqués

S’ils ne comptent plus les heures passées à amener et chercher leur fille à l’entrainement et aux compétitions, les parents d’Ylane se disent ravis des bénéfices du cheerleading.

«C’est sûr que c’est une vraie gestion, mais quand elle est passée de la gym au cheerleanding, qui est un sport d’équipe, on l’a vue s’épanouir», raconte Robin Fraser.

Rassurés par les aménagements d’horaires consentis par le Collège Trinité, qui permettent à la jeune fille de concilier sa passion et ses études, Robin et Carol Fraser ne cachent cependant pas leurs inquiétudes face à un sport parfois dangereux.

«Les blessures sont omniprésentes, on se croise toujours les doigts», explique le père d’Ylane, qui continue à soutenir sa fille malgré sa chute en octobre dernier.

«C’est un plaisir de voir l’évolution d’Ylane, et de tout le groupe. Le cheerleading c’est un tout, tu as beau faire de la voltige, si en bas ça ne te tient pas, ça débalance tout», résume-t-il.