Chambly : le complexe Carignan-Chambly attendu

Le complexe sportif Carignan-Chambly devrait ouvrir ses portes aux associations sportives à l’automne 2025. Une date attendue par de nombreux adeptes et un geste qui pourrait inspirer d’autres villes.

L’ouverture prochaine, d’ici la fin de l’année, du complexe sportif Carignan-Chambly est un événement attendu sur le territoire des deux municipalités. Le bâtiment est le seul du secteur, hormis les arénas, de source publique à pouvoir accueillir les adeptes de différentes activités sportives. Pour le moment, seul le club de gymnastique IONYX peut en profiter en attendant la fin des travaux.

« C’est un besoin important pour permettre aux jeunes de jouer. » – Patrick Aillerie

Ainsi, les joueurs de pickleball, sport qui a énormément gagné en popularité ces dernières années, sont prêts à investir les lieux dans les prochains mois. « Un courriel a été envoyé à la Ville, la semaine dernière, pour avoir un suivi à ce sujet, mais aucune réponse à ce jour, souligne Diane Chapdelaine, membre du conseil d’administration du club de Chambly. Nous souhaitons ardemment intégrer ce centre à l’automne 2025, comme discuté avec la municipalité l’été dernier. Cela nous permettrait d’offrir des sessions durant le jour, répondant ainsi à de nombreuses demandes de la part de nos membres. Nous pourrions également accueillir les nombreux joueurs qui sont sur nos listes d’attente. »

Dépendance

Pour le moment, ce sont les infrastructures scolaires qui permettent aux sportifs d’assouvir leur passion en période hivernale. Diane Chapdelaine les estime indispensables pour son club. « De septembre à mai, nous dépendons grandement des infrastructures scolaires des villes de Chambly et de Carignan. Toutes nos sessions intérieures, à part quelques-unes au Centre sportif ADM du parc industriel, se déroulent dans les gymnases des écoles primaires et de l’école secondaire. »

Patrick Aillerie veut aussi que le club de soccer de Carignan possède plusieurs plages horaires pour son association. « On est intéressés à l’idée de pouvoir profiter de quelque chose de local, confie le président. Lors de la saison hivernale, nous allons au complexe Dupont-Ford, de Saint-Jean-sur-Richelieu, ou au Centre Bell de Brossard. Ce sont de belles installations, mais ce sont aussi des coûts supplémentaires qui augmentent chaque année. Et, au bout du compte, nous n’avons pas le choix de faire répercuter cette hausse sur la facture que les parents doivent payer. » 

Des investissements en jeu

Ainsi, le dirigeant du club de soccer souhaite même voir un terrain synthétique s’installer dans sa municipalité. « J’en ai parlé aux élus. Carignan a l’occasion de prendre le dessus sur les autres villes en construisant un tel bâtiment et montrer une image dynamique sur le plan sportif. De notre côté, c’est un besoin important pour permettre aux jeunes de jouer. C’est une question de coût pour les joueurs aussi. Car il faut se le dire, ce sont les familles qui ont le plus de moyens financiers qui peuvent se permettre de payer des pratiques sur des terrains privés à leurs enfants. On passe ainsi à côté de plusieurs jeunes talentueux dont les parents n’ont pas l’argent pour payer les inscriptions. »

De son côté, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) ne tient pas à influencer les décisions des villes à créer leurs propres équipements sportifs. « Une entente existe avec le milieu scolaire, et le ministère de l’Éducation doit s’y tenir. »