École secondaire de Chambly

Chambly : direction Singapour pour des élèves en robotique

Pour une dixième fois, l’école secondaire de Chambly se qualifie pour la Finale internationale de la World Robot Olympiad (WRO), qui aura lieu cette année en novembre, à Singapour.

L’école secondaire de Chambly et son club de robotique auront voyagé grâce à cette discipline. En novembre, les représentants vivront une dixième qualification internationale, cette fois à Singapour, en Malaisie. Dans le passé, ses équipes ont notamment foulé le sol de la Russie, du Qatar, du Costa Rica ou de la Turquie.

Deux représentants locaux

Ce sont Damien Granger et Raphaël Benoît qui sont élus cette année. Pour ce faire, ils ont préalablement dû passer à travers la Finale nationale de robotique Zone01, qui se tenait les 25 et 26 mai derniers, à Montréal. Après un travail colossal de conception, de programmation, de tests, d’ajustements et de persévérance, ils ont fait partie de la cohorte d’une quinzaine d’élèves de l’école qui y ont participé. Damien, 15 ans, et Raphaël, 13 ans, ont terminé en deuxième place dans la catégorie RoboMission 13-15 ans lors de l’événement.

Ce n’était pas gagné d’avance pour le duo. Il a échoué son premier de trois essais en raison d’une manœuvre de transfert de programmation, accentuant la pression. Ce n’est cependant que le meilleur de ces essais qui était comptabilisé. « Je n’y croyais pas au début. Avec le zéro point que l’on a fait en partant, ça ne commençait pas bien », relate Raphaël Benoît. Les deux adolescents ont su garder leur sang-froid et performer en zone de stress. « On est fiers d’eux. Ils ont gardé le focus toute la journée. C’est le gros défi, parce qu’ils auraient pu se laisser abattre. Ils ont persévéré », observe Hugo Marois, enseignant qui s’occupe de la robotique avec Emmanuel Nadeau-Ethier, Alexandre et Justine Lavallée.

De l’expérience dans l’équipe

Damien Granger apportera entre autres un aspect « expérience » à l’équipe. Il était du séjour l’an dernier en Turquie. « On sait à quoi s’attendre », considère-t-il. 

En Malaisie, la compétition se divise en deux volets. Les élèves devront tout d’abord aborder le défi vécu des 25 et 26 mai. Un mois avant la compétition, une étape supplémentaire, qui s’ajoutera au défi, leur sera annoncée. Un « règlement surprise », dévoilé en direct, permettra d’aller chercher des points supplémentaires.

Un second défi sera connu sur place. Selon leurs acquis, les participants établiront sur place les critères requis pour en venir à bout. « Ça montre que tu es capable de coder et de faire des ajustements à la dernière minute », soutient Raphaël. « C’est là que l’on voit l’efficacité des élèves et leur capacité à travailler en équipe », renchérit Hugo Marois. À l’issue de ces deux défis, leurs pointages seront combinés et détermineront leur résultat final. Dans l’équipe, Damien a davantage le titre de constructeur, alors que Raphaël occupe le rôle de programmeur. 

Objectifs confirmés

« Battre les Malaisiens », lance en souriant Raphaël, à savoir quel objectif se fixe l’équipe. À leurs dires, ils représentent la nation à battre. Sur le plan humain, Damien parle de notion de fierté de soi. « À la fin, savoir que l’on a fait de notre mieux, c’est le plus important », exprime-t-il avec sagesse. 

L’an dernier, sur 114 participantes, l’équipe de Damien et Mélodie Meunier s’est positionnée un peu au-dessus du milieu de peloton. Ces 114 équipes découlaient d’environ 95 pays. Ce sera sensiblement le même nombre cette année. 

Ça prend des sous

Hugo Marois et Emmanuel Nadeau-Ethier accompagneront les deux élèves. Le quatuor quittera du 22 novembre au 2 ou 3 décembre. Hugo Marois estime qu’il en coûte environ 4 000 $, voire 5 000 $ par personne. Les campagnes de financement et les commanditaires aident la cause.

La prochaine campagne aura lieu chez Maxi les 13, 14 et 15 juin prochains.