Alexia Carré, gymnaste chamblyenne

Chambly : championne canadienne de gymnastique

À 15 ans, la Chamblyenne Alexia Carré était la plus jeune de l’équipe québécoise. Cela ne l’a pas empêchée d’être la meilleure des N9 lors des Championnats canadiens de gymnastique, à Calgary.

L’Anneau olympique de Calgary a accueilli une semaine de gymnastique, du 25 au 30 mai, présentant des performances dans de multiples disciplines. Plus de 950 athlètes ont concouru sous un même toit.

Avant de s’y rendre, Alexia Carré a traversé deux sélections. Celles-ci l’ont menée aux Championnats québécois. L’ancienne élève de Madeleine-Brousseau devait se classer parmi les six meilleures. Ce fut le cas et c’est ce groupe qui a représenté le Québec aux Championnats canadiens. Antérieurement, l’adolescente avait participé aux Championnats de l’Est du Canada de gymnastique. Celles qui se sont classées entre la septième et la douzième place lors des Championnats du Québec y participent. 

Quatre appareils à maîtriser

À Calgary, la Chamblyenne a eu une journée d’entraînement, suivie de deux jours de compétition. Le premier segment de compétition se déroulait en équipe. Quarante-neuf gymnastes y participaient. 

La performance personnelle d’Alexia l’a placée parmi les 28 premières, lui permettant d’accéder à la seconde journée de compétition, individuellement. Elle a présenté une routine à chacun des quatre appareils. La sportive a fini première au sol, deuxième au saut, septième aux barres et septième à la poutre.

Globalement meilleure

Le combiné des quatre stations l’a sacrée grande championne du pays, devant une Néo-Brunswickoise, en deuxième place, et une Ontarienne, au troisième rang. Un suspense d’une trentaine de minutes a flotté avant l’annonce. « Je savais que j’avais bien fait, alors je me disais que je serais sûrement dans les tops. Mais je n’avais aucune idée de mon classement », relate la sportive. La mention s’est effectuée de façon décroissante, de la huitième à la première place. « Quand j’ai entendu mon nom en première place, j’étais sous le choc. Je regardais ma mère et c’est comme si je ne comprenais pas ce que j’avais réussi », exprime Alexia.

Les autres Québécoises de l’équipe avaient au moins 18 ans. Du lot, la Chamblyenne ne bénéficiait pas d’autant d’expérience que ses homologues. Dans sa catégorie, il faut avoir minimalement 15 ans. Certaines étaient dans la vingtaine. 

Continuer de progresser

Les Championnats canadiens représentent la dernière compétition de l’année. L’élève du Collège français de Longueuil en profil Sport-études gymnastique profitera de l’été pour mettre en pratique ses nouveaux mouvements. Son but est de monter de catégorie l’année prochaine. Elle consacre plus de 22 heures d’entraînement par semaine à son sport. Afin de poursuivre sa progression, l’athlète entend notamment travailler sa poutre. Elle augmentera aussi le degré de difficulté de ses mouvements aux quatre appareils afin de gravir les échelons. 

Alexia a débuté la gymnastique à l’âge de trois ans. Elle se dit inspirée par l’athlète olympique canadienne Elsabeth Black. « Elle est toujours souriante. Elle représente une bonne image pour les jeunes », considère-t-elle. Dans sa mire, elle envisage un jour fréquenter une université où la gymnastique continuera d’occuper un espace important. 

Telle mère, telle fille

La pomme n’est pas tombée loin de l’arbre. La mère d’Alexia, Sophia Stiperski, a été gymnaste et a fait partie du Cirque du Soleil. Cette connaissance de la discipline est un atout considérable pour la jeune sportive. « En compétition, quand j’ai vécu des difficultés, elle était capable de me replacer pour que je me concentre sur l’appareil suivant », reconnaît-elle. Outre ses capacités athlétiques, la jeune femme mise sur sa force de caractère. « Pour moi, la gymnastique, c’est beaucoup plus mental que physique. Plus tu montes, plus la pression de performer augmente », estime la championne.