Clinique des jeunes: une mission qui reste méconnue

La Clinique des jeunes du bassin de Chambly, située dans le même établissement que l’Organisme POSA/Source des Monts, sur la rue Sénécal, à Chambly, a accueilli 2 775 rendez-vous l’an dernier. Cependant, selon les responsables de la clinique, sa mission demeure pour le moins méconnue de la part des Chamblyens.
« Les jeunes vont la connaître puisque lorsqu’ils vont appeler au CLSC ou aller voir leur médecin de famille, tout ce qui a trait à la sexualité, aux infections transmises sexuellement et par le sang, prévention des grossesses, ils nous les réfèrent automatiquement ici, affirme la directrice générale, Marie-Josée St-Aubin. Les professionnels, médecins, infirmières et travailleurs sociaux, sont fournis par le CISSS Montérégie Centre. »
Spécialisée pour les jeunes de 12 à 24 ans, la clinique permet d’offrir des services plus personnalisés pour cette tranche, chose qu’elle ne retrouverait pas nécessairement dans une clinique. La Clinique des jeunes dessert tout le territoire du CLSC du Richelieu, de Carignan à Saint-Césaire et est ouverte du lundi au mercredi.

« Les jeunes quand ils arrivent ici, ils n’ont pas le sentiment d’être jugés. »
– Marie-Josée St-Aubin

« Ils sont très bien formés dans les CLSC et dans les hôpitaux. Mais leur spécialité, ce n’est pas les jeunes, soit de la façon pour les aborder afin qu’ils se sentent confortables, indique la présidente du conseil d’administration de la clinique, Sandra Bolduc. Alors qu’ici, juste l’ambiance est plus communautaire, plus jeune, on se sent plus à l’aise. »
« Les jeunes quand ils arrivent ici, ils n’ont pas le sentiment d’être jugés, a ajouté Mme St-Aubin. Le motif de consultation peut parfois créer un malaise, ça peut être un frein vers la consultation. »
« La clinique est de plus en plus connue et ça se reflète dans les statistiques de consultation, a déclaré le responsable des programmes et des services aux membres de l’organisme POSA/Source des Monts, Serge Savoie. Depuis l’ouverture, le chiffre est toujours en augmentation. Là, on va atteindre un plateau, à trois jours par semaine, et ce n’est pas vraiment parce qu’il y a moins de besoins. »

Services

La Clinique des jeunes offre une multitude de services à ses usagers.
Consultations en lien avec la sexualité, les ITSS, tests de grossesse, contraceptifs d’urgence, prise de vaccin : ce sont toutes des raisons qui poussent les jeunes à visiter la clinique.
En plus des services de l’infirmière, un travailleur social est aussi sur place, un volet très important de la clinique.
« Au CLSC, tu n’as pas nécessairement ça. Tu vas peut-être être capable d’avoir un test de dépistage, mais par la suite, aller plus loin avec le travailleur social, ça ne sera pas nécessairement immédiatement. À la clinique, ils peuvent être vus très rapidement si l’infirmière voit qu’il y a une problématique », a soutenu Mme Bolduc.

Modèle unique

La Clinique des jeunes du bassin de Chambly est unique en son genre. Elle a la seule clinique jeunesse de la province qui est gérée par un organisme communautaire. En temps normal, les cliniques jeunesse sont dirigées directement par le ministère de la Santé.
« À la base, la clinique était un service de POSA, en 2011, explique Mme St-Aubin. En 2012, il y a eu une incorporation pour aider dans la recherche de financement. »
Si cette gestion a permis l’ouverture même de la clinique à Chambly, elle donne tout de même quelques défis aux administrateurs, entre autres de trouver du financement afin de payer le loyer, l’électricité et la rémunération de ses employés administratifs.
Quelques collectes de fonds permettent également de financer la clinique. Le brunch des Chevaliers de Colomb, le 18 mars, l’encan Sutton affaires, au mois de mai, une dégustation de pâté chinois réinventé et Rendez-vous Ô Bassin en septembre font partie des évènements organisés.