Un camping accueillant

À Sainte-Angèle-de-Monnoir se situe une richesse touristique où de nombreux vacanciers s’installent chaque été. Je suis allé passer une journée au camping Domaine du Rêve, me glissant, le temps d’une incursion, dans la peau d’un campeur.

Les multiples lots sur lesquels les tentes roulottes s’encrent pendant la saison estivale se succèdent. Le temps des vacances transpire et l’ambiance qui règne témoigne de cet allégement collectif passager. Les enfants, à l’abri des devoirs et des leçons, jouent, courent, socialisent avec de nouveaux visages. Ils vivent leur vie d’enfant.

Les adultes mettent sur pause le rythme effréné de cette vie qui ne leur donne que peu de répit. Il n’est plus question de travail, mais bien de recharger cette batterie qui s’use et se vide pendant la majeure partie de l’année. Apprivoiser le temps de vivre la famille, la vie de couple ou l’amitié prend tout son sens et devient l’occupation principale à l’ordre du jour.

1965

C’est l’année où
le camping a vu le jour.

Les parfums des viandes et des poissons qui fument et des légumes qui grillent s’entrechoquent. Ici, ils sont plusieurs à devenir le « king du BBQ ». Il ne suffit pas d’attendre que l’appétit se manifeste au creux de l’estomac. Les envoûtants effluves nourrissent et alimentent une gourmandise qui s’éveille à tout moment. Goûter les recettes rehaussées d’épices et les techniques variables des différents chefs est inévitable et contribue à l’agrément du moment.

Les plans d’eau sont prisés en cette période de haute chaleur. Le lac et sa plage sont propices aux rassemblements, dans le respect des normes. Entre deux gorgées d’eau ou de bière qu’une glacière aura su garder bien fraîche, l’humain connecte.

Il aurait été facile de croire que la COVID-19 aurait eu pour résultat d’augmenter l’achalandage, étant donné que les gens ne désertent pas la province cet été, mais l’effet est inverse. « Il y a moins de monde qu’à l’habitude. En temps normal, c’est beaucoup plus plein que ça. Je pense qu’en raison de la COVID, certains ont décidé de passer l’été chez eux », indique Patrick Bezeau, un usager des lieux depuis près d’une décennie.

Le soleil se fait moins intense, mais le plaisir ne diminue pas pour autant. Les feux, autour desquels les gens jouent de la musique, chantent et se transforment en artistes, sont ce qui, pour certains, mettra un terme à une journée où le stress n’était pas invité. Le jour s’éteint pour faire place à une nuit paisible. Demain, tout sera à recommencer.