Plus de logements sociaux nécessaires
Il manque de logements sociaux à Marieville, au moins une vingtaine pour combler la demande, selon la directrice de l’Office municipale d’habitation (OMH), qui reçoit régulièrement des téléphones à cet effet.
« Ça me crève le cœur de devoir leur dire non », soutient Jacqueline Pelletier, directrice de l’OMH de Marieville.
Le Journal s’est entretenu avec elle avant qu’elle ne quitte son poste pour la retraite. Dès janvier, les OMH dont elle s’occupe seront regroupés sous l’Office d’habitation Haute-Yamaska-Rouville.
Selon la directrice, il est impérial que la Ville de Marieville signale au nouvel organisme les besoins de la municipalité. « Marieville doit prendre sa place dans le nouveau regroupement et dire qu’elle veut de nouveaux logements, croit-elle. Le regroupement ne le fera pas à sa place. Si elle laisse passer l’opportunité au début, elle va manquer le bateau. »
Elle souligne que les 45 à 55 ans sont les plus négligés puisqu’il n’y a pas de logements disponibles pour eux. À Marieville, les 42 logements sociaux sont destinés aux familles et aux personnes âgées de plus de 65 ans.
Différents programmes
Mme Pelletier mentionne qu’il ne se fait plus de construction de logements sociaux, mais qu’il existe d’autres solutions. Elle cite en exemple les Programmes supplément au loyer (PSL). Ce sont des partenariats avec des locateurs privés. Le montant du loyer est fixé en fonction du coût moyen du marché. Comme pour les logements sociaux, le locataire débourse 25 % de son revenu et l’OMH comble le reste à l’aide de subventions gouvernementales.
« Je vois beaucoup de logements à louer dans la ville. Je me dis qu’il y a de la place. Les propriétaires seraient assurés d’avoir une bonne clientèle et un revenu », indique-t-elle.
Ce genre de logements est en fonction depuis quelques années à Chambly. La directrice générale de l’OMH du Bassin de Chambly, Sylvie Charbonneau, mentionne qu’il s’agit d’une belle solution. Elle soutient n’avoir jamais eu de problèmes majeurs dans ce partenariat.
« Si ça fonctionne ailleurs, pourquoi ça ne fonctionnerait pas à Marieville? », se questionne Mme Pelletier.
Elle soulève aussi le volet accès logis, qui est une autre possibilité. Mme Pelletier explique que la municipalité prend possession d’un terrain ou d’un bâtiment et qu’elle le remet à l’organisme qui le transforme en logements à l’aide de subventions.
Regroupement
Mme Pelletier voit d’un bon œil le nouveau regroupement. Bien que les locataires ne vivront plus une relation de proximité avec la direction, ils auront plusieurs avantages selon elle.
« Ils auront accès à plus de services comme des travailleurs sociaux, ce qu’on ne pouvait pas offrir, indique-t-elle. Quand je partais en vacances, il n’y avait personne pour prendre le relais. Là, il y aura toujours quelqu’un en service 24 heures sur 24, tous les jours. Ça permettra d’accueillir des personnes en légère perte d’autonomie. »
Du côté de Chambly, le regroupement est actif depuis janvier. La directrice mentionne que très peu de changement en découle, puisqu’elle gérait déjà l’ensemble des OMH du regroupement à l’exception de celui de Richelieu.
« Au lieu d’avoir deux conseils d’administration, il y en a un seul, dit-elle. La différence est que j’ai quinze logements de plus. »
Comme Marieville et Sainte-Angèle-de-Monnoir ne font pas partie de la Communauté métropolitaine de Montréal, elles ne pouvaient se greffer à l’OMH du Bassin de Chambly.
Départ à la retraite
Jacqueline Pelletier était directrice de quatre Offices municipaux d’habitation, dont celui de Marieville et Sainte-Angèle-de-Monnoir. Elle se réjouit de son travail et du legs qu’elle laisse.
« C’était important d’investir dans mes offices. Je suis fière de ce que je laisse derrière moi », dit-elle. Mme Pelletier remercie les membres du conseil d’administration qui ont accepté ses projets de rénovation des logements.
Elle souligne qu’il est important que les gouvernements continuent d’investir dans les logements sociaux et la rénovation de ceux existant.