Montérégie : une aide communautaire d’ici pour le Guatemala

Marika Brien a participé au stage communautaire de trois semaines dans lequel elle a vécu une expérience immersive au Guatemala.

La femme de 47 ans a pris connaissance de l’existence de l’initiative par l’entremise d’un article de journal. 

Elle s’est donc rendue à la soirée d’information de l’organisme communautaire Solidarité Montérégie Amérique Centrale (SMAC). C’est lui qui offre la possibilité de vivre l’expérience immersive au cœur du Guatemala. « L’immersion permet de découvrir les richesses de la culture maya, mais aussi la difficile réalité des paysans guatémaltèques, très loin de celle que nous connaissons en Amérique du Nord », dépeint le SMAC.

Séjour en deux volets

Lors du premier volet de cette aventure, Marika Brien a été accueillie par un organisme dans la région du lac Atitlan. Lors de cette première semaine, elle y a visité divers producteurs et artisanes. « Ça nous permettait de voir comment les gens vivent là-bas et de quoi ils vivent », explique la femme alors en état d’observation. Entre ces visites, les journées ont également été ponctuées de cours d’espagnol.

Lors de la seconde semaine, elle a été transportée vers un village. Elle y a été jumelée à une famille de deux personnes qui l’hébergeait. Son conjoint, aussi du stage, demeurait avec un autre famille, celle-ci constituée de onze humains. Tous les avant-midi étaient dédiés au travail communautaire. Elle a donc participé à la construction d’un centre communautaire au sein d’un village. « Au pic et à la pioche, on apportait la terre ensuite tapée manuellement. Ça prend beaucoup de main-d’oeuvre quand t’as pas la machinerie », constate Mme Brien.

Le fossé des réalités

L’aventurière s’est dite fascinée par la capacité de ce peuple à être reconnaissant. Elle a vécu la confrontation entre la réalité nord-américaine et celle guatémaltèque. « Ils sont heureux avec pas grand chose. Ça ne veut pas dire qu’ils n’aspirent pas à mieux. Mais ils sont capables de trouver leur bonheur auprès de leur communauté en ayant peu. En Amérique du Nord, on voit des gens qui ont tout et qui n’y trouvent pas nécessairement leur compte », compare Mme Brien.

Pas d’eau potable

Elle soulève les enjeux d’accès à l’eau potable que vivent les citoyens du Guatemala. Mme Brien décrit la récolte d’eau des pluies ensuite filtrée. « C’est un luxe dans ce pays. Ce ne sont pas toutes les communautés qui accèdent à ce genre de système », affirme-t-elle. Les visites de villes environnantes ont nourri sa perspective. « Ça nous fait comprendre la réalité des gens là-bas », dit-elle simplement.

À la fin du périple, les familles locales et les visiteurs ne gardent pas nécessairement contact. « Notre présence y est très ponctuelle. Ils nous accueillent et on fait ce qu’on a à faire », termine la femme qui fait maintenant partie du conseil d’administration du SMAC. L’été prochain, elle accompagnera la future cohorte encore à définir.