Le village de Noël d’un passionné
Deux semaines sont nécessaires à Gaston Hould pour sortir toutes ses maisons de collection ainsi qu’une foule d’accessoires et placer son village au pied et autour de son sapin.
Sa passion pour les maisons de Noël de collection a commencé lors d’un voyage en camping aux États-Unis, il y a une trentaine d’années. Par une journée de pluie, la famille a visité une boutique de décorations de Noël. « On a passé beaucoup de temps là », indique M. Hould. « On a eu un coup de cœur pour l’église dans la boutique », ajoute sa conjointe, Andrée Grandmont.
Depuis, il achète une ou deux maisons et des accessoires chaque année, sans compter les items qu’il crée pour agrémenter le décor. Le résidant de Saint-Basile-le-Grand soutient que « c’est du luxe ». Chacune des pièces vaut un certain montant, avoisinant parfois les 200 $ pour une seule. « C’est pour ça qu’il n’y a pas beaucoup de jeunes qui le font, précise-t-il. C’est dommage, parce qu’il n’y a pas de relève. »
Quand Noël arrive et que M. Hould place son village, l’homme de 78 ans « redevient un enfant ». « On se gâte! », s’exclame-t-il. Le grand-père de dix petits-enfants souligne n’avoir jamais eu de problème ou peur qu’un élément soit brisé. « On a toujours eu ces décorations et jamais eu de problème. On leur dit de ne pas toucher. On s’assoit avec eux et on fait des jeux, comme chercher une boule de telle couleur », affirme-t-il.
Le couple se dote toujours d’un sapin naturel, qu’il vaporise d’un produit pour le garder beau plus longtemps. Il commence les décorations au début décembre et les conserve jusqu’à la mi-janvier.
« Mon village me rappelle des souvenirs d’enfance. » – Gaston Hould
Une histoire
Pour M. Hould, son village, uniquement conçu de maisons de la Nouvelle-Angleterre, lui rappelle son enfance. « C’est le même genre de vie qu’on a connue, l’époque des chevaux. Je vivais sur une ferme. Il me rappelle des souvenirs d’enfance », soutient-il.
Le village est composé d’une trentaine de bâtiments, dont le marché général, la caserne, un moulin, une forge, la gare, une ferme, une érablière et une église, pour ne nommer que ceux-là. Le tout est agrémenté d’une centaine de personnages, voitures et autres accessoires. La majorité de ces pièces sont fabriquées à la main, minutieusement, avec plusieurs détails. La crèche est aussi présente sous le sapin.
Le village s’étend sur deux étages près de l’arbre ainsi que sur le rebord de la fenêtre du salon. Certaines maisons se retrouvent également dans l’entrée. « On veut que le village soit près de nous pour pouvoir le voir », mentionne Mme Grandmont.
Au départ, M. Hould installait son village directement sur le plancher. Maintenant, il est surélevé par de la styromousse afin de camoufler les fils électriques de chacune des maisons. Au fil des ans, il a aussi installé un deuxième étage.
Il se limite aussi dans le nombre, pour une question de remisage. L’ensemble de son village se range dans une douzaine de bacs entreposés dans le garage.
Club Lamplighters du Québec
Le couple fait partie du Club Lamplighters du Québec depuis sa création, il y a 25 ans. L’organisation rassemble des gens comme M. Hould et Mme Grandmont qui collectionnent les maisons créées par Departement 56.
Les membres se réunissent quatre ou cinq fois par année pour des ateliers. Ils y apprennent parfois des techniques pour créer des accessoires ou pour réparer des pièces.
Ils se voient également dans les résidences privées pour aller visiter le village des autres. « On peut voir ce qu’ils ont fait. Ça donne des idées », indique M. Hould.
Il est aussi possible dans le club de faire l’achat de maisons d’autres membres qui souhaitent s’en départir. « Certains quittent leur résidence pour aller en condo. Ils n’ont plus assez de place pour tout leur village », précise Mme Grandmont.
D’autres collections
Le couple possède aussi de petites collections de maisons pour Pâques, l’Halloween et un village chinois pour l’été.
« C’est beaucoup plus petit. On a quatre ou cinq maisons et quelques personnages. On décore les tablettes à l’entrée. À l’année, on a des petits villages », affirme M. Hould.