Le projet de la nouvelle école est compromis

ÉCOLE. Le projet de construire une nouvelle école primaire à Chambly pourrait ne jamais voir le jour, si la Commission scolaire des Patriotes (CSP) et la Ville n’arrivent pas à s’entendre sur l’octroi du terrain d’ici le 15 avril prochain.

La CSP a voté unanimement une résolution lors de son dernier conseil des commissaires du 7 avril pour entreprendre des démarches auprès des autres municipalités du secteur afin d’obtenir gracieusement un autre terrain pour la construction de l’école, à défaut d’une entente.

Selon la résolution adoptée par la CSP, « la Ville de Chambly indiquait à la Commission le 27 mars 2015 qu’elle ne céderait pas le terrain si elle n’obtenait pas en contrepartie un accès gratuit à cette école pour la tenue de ces activités culturelles et de loisirs. »

La Commission scolaire avait d’ailleurs entamé les négociations des protocoles d’entente avec les Villes pour l’utilisation de ses locaux le mois dernier. La présidente de la CSP, Hélène Roberge, estime qu’il est impossible d’accueillir favorablement cette demande.

« La mission de la commission scolaire est de donner des services éducatifs aux élèves. Si on accepte de donner l’accès gratuit aux locaux pour la Ville, ça implique qu’on priverait les élèves de services éducatifs au profit des services aux citoyens. Pour cette raison et pour une question d’équité envers les autres municipalités, nous ne pouvons pas accepter cette demande », commente Mme Roberge. Malgré tout, la présidente demeure optimiste d’arriver à une entente avec la Ville.

Rappelons qu’une résolution de la Ville de Chambly avait été votée en novembre 2012, qui visait à octroyer gracieusement le terrain qui se trouve sur le territoire du parc des Patriotes, d’une valeur de 4 M$.

Un ultimatum, selon le maire

Questionné par le Journal sur la question, le maire se défend de ne jamais avoir demandé la gratuité des locaux. Il ajoute qu’aucun écrit n’a été envoyé à cet effet par la Ville à la CSP. Mme Roberge confirme qu’elle n’a reçu aucun d’écrit administratif à cet effet, mais qu’elle a été informée de cette demande à la suite d’une rencontre entre les représentants des deux parties.

Denis Lavoie affirme que la Ville a seulement proposé de convenir d’une entente globale. « Je croyais qu’on était en négociation. Manifestement, j’apprends qu’on est face à un ultimatum. C’est assez particulier », commente le maire, Denis Lavoie.

Selon lui, la CSP a le mandat d’ajouter une école sur leur territoire. Il compte donc porter la question à la majorité significative de son conseil municipal. « Nous n’avons pas de leçons à recevoir de gens qui ont été élus avec 8% de participation », estime le maire, en faisant allusion au taux de participation lors des dernières élections scolaires.

Un besoin criant

La conseillère indépendante de Chambly, Francine Guay craint que les conditions demandées par la Ville compromettent la construction de l’école, alors qu’elle est un besoin criant, étant donné la surpopulation dans les établissements actuels.

« Je n’endosse pas du tout la position de la Ville qui s’acharne à vouloir négocier une entente plutôt que de se conformer au protocole d’entente dont les paramètres sont les mêmes pour toutes les villes pour que la gestion soit équitable », complète-t-elle.

Pour l’instant, le dossier est suspendu jusqu’à ce que la CSP obtienne une réponse de la Ville.