Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie
Le 17 mai est une date symbolique pour les personnes homosexuelles. L’homosexualité a été retirée de la liste des maladies mentales de l’Organisation mondiale de la santé le 17 mai 1990. Chaque année, les campagnes de cette journée contribuent à combattre la discrimination dans notre société.
Un texte de Patrick Berger
La Fondation Émergence a créé en 2003 la première journée nationale contre l’homophobie, qui prendra une dimension internationale en 2006. En 2014, la Fondation ajoute la transphobie au nom de la journée.
La transphobie se reflète par les attitudes négatives pouvant mener au rejet et à la discrimination envers les personnes trans, travesties, ou à l’égard de toute personne qui transgresse le genre ou les normes et représentations relatives au sexe et au genre.
La Fondation a dévoilé le thème de sa campagne annuelle le 1 mai dernier en vue de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie.
Cette campagne vise à rappeler au grand public qu’encore 72 États criminalisent l’homosexualité. Cette thématique est déclinée sur des affiches montrant trois jeunes maintenant réfugiés au Canada qui sont issus de pays où divulguer son homosexualité ou sa transidentité peut encore être considéré comme un crime.
Discriminations
113 États n’ont aucune loi protégeant les personnes LGBT contre les discriminations. Dans ces pays, il est légal de renvoyer une personne de son travail, de l’expulser de son logement et de lui refuser un service à cause de son orientation sexuelle, de son identité de genre ou de son expression de genre.
« La condition des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et trans tend à s’améliorer dans le monde, mais il reste énormément de travail à accomplir pour garantir des droits fondamentaux à tous », a déclaré Patrick Desmarais, président de la Fondation Émergence. Le JAG (Jeunes Adultes Gai-e-s) est un organisme communautaire d’action et un réseau d’entraide. Il s’adresse aux jeunes et adultes gais lesbiennes, bisexuels, trans ou en questionnement, ainsi qu’à leurs proches, dans le but d’améliorer leur qualité de vie et de leur offrir des modèles positifs auxquels s’identifier au sein de la communauté LGBT+, et à les amener à prendre la place qui leur revient dans la société.
« Depuis 2017, l’organisme inclut officiellement les personnes trans dans ces services. Nous offrons également des ateliers dans les écoles secondaires, comme ce fut le cas à Chambly », souligne Dominique Gauvreau, directeur général.