Île au Foin: un enjeu électoral

En septembre dernier, 621 électeurs de Carignan ont signé un registre s’opposant à un règlement d’emprunt pour l’achat de l’île au Foin. Ce registre constituait la 3e fois que la population exprimait son refus d’acheter cette île et ce, sous trois conseil

Même si sous le règne de l’ancienne mairesse, Louise Lavigne, une entente serait intervenue avec le propriétaire de l’Île, le présent conseil, sous l’égide du maire René Fournier, s’est désisté de cette entente dès son élection en 2013 engendrant ainsi une poursuite qui se situerait aux alentours de 16 M$ de la part du promoteur tout en privant l’ensemble des contribuables d’environ 200 000$ en taxes annuelles.

Malgré la forte opposition au projet, le conseil continue les démarches d’obtention de financement pour l’acquisition de l’île et ne tient pas compte de plusieurs interventions citoyennes à l’effet que permettre la construction sur environ 25% du territoire de l’île constituerait un accommodement ou compromis raisonnable par rapport à la préservation de l’île. Lors de la séance du conseil du 19 janvier, le maire a confirmé avoir obtenu du financement de la CMM sans en préciser l’ampleur.

Et voilà, la saga se continue mais à quels coûts?

Le coût d’acquisition, même subventionné en partie, les dépenses à encourir pour la mise en valeur du site, la mise en place d’infrastructures (stationnement, hygiène, etc.) et l’entretien annuel augmenteront encore une fois nos taxes comme à chaque année depuis l’élection de 2013.

Pourtant, le programme électoral 2013 de l’équipe en place était totalement muet par rapport à cette acquisition et ses conséquences financières importantes. De plus, en fixant le taux de taxes plus haut que nécessaire, la ville génère des surplus importants en continu et amasse ainsi des dollars pour payer éventuellement comptant, donc sans règlement d’emprunt afin de passer sous le radar des citoyens et contourner ainsi la tenue d’un nouveau registre.

Dans ce contexte ne serait-il pas raisonnable de demander au conseil actuel de faire de cette acquisition un élément de son programme électoral 2017? Ce serait alors clair, transparent et le conseil pourrait alors faire valoir toutes les considérations financières découlant de ce projet tandis que le citoyen aurait alors le sentiment d’avoir son mot à dire, ce qui est loin d’être le cas actuellement.

Luc Vallières, Carignan