Royal Adam: de nombreuses années de bénévolat

De bénévole au baseball à président du Club de la FADOQ de Chambly, Royal Adam cumule une soixantaine d’années de bénévolat au sein de différents organismes.
Ce don de soi lui a notamment valu plusieurs reconnaissances, dont celle de son député provincial, Jean-François Roberge, à l’Assemblée nationale, le 6 décembre. Il a souligné ses années de bénévolat. « Homme de cœur, M. Adam est toujours souriant et prêt à donner de son temps. Sa persévérance et sa témérité lui ont donné l’audace de voir grand pour son organisme et le courage d’atteindre ses buts », a affirmé M. Roberge lors de son allocution.
« J’étais vraiment ému et touché. Je ne pensais pas que ça se pouvait qu’on parle de moi », soutient M. Adam.
L’homme de 78 ans a également reçu, en 2014, la Médaille du Lieutenant-gouverneur pour les aînés. Dans la lettre accompagnant son honneur, on indique qu’il est « un homme d’équipe, un homme de cœur, un citoyen indispensable à sa communauté ».
Lorsqu’il a commencé à faire du bénévolat, en 1955, le terme n’était pas employé. « Je ne pensais pas à ça dans ce temps-là, raconte-t-il. On n’utilisait pas le terme bénévole. Je le faisais pour rendre service ou aider quelqu’un ou la ville ».

« Je ne pensais pas à ça dans ce temps-là. On n’utilisait pas le terme bénévole. Je le faisais pour rendre service ou aider quelqu’un ou la ville. » – Royal Adam

Début dans le sport

Il était âgé d’environ 15 ans quand il a fait du bénévolat pour la première fois. Il aidait à placer la surface de jeu pour la pratique du baseball. « On devait préparer soi-même les terrains. La Ville n’avait pas d’employés comme aujourd’hui. Tous les samedis, j’allais râteler le terrain et ensuite placer les buts. Quand c’était terminé, je ramassais tout », explique M. Adam. Il aidait gracieusement un homme pour qui il travaillait.
Ensuite, vers l’âge de 19-20 ans, il est devenu aide-entraîneur au hockey avant d’être entraîneur. Il a aussi joint le comité organisateur. Il y a été bénévole pendant de nombreuses années, principalement parce que son garçon a évolué dans ce sport. « C’était un petit bonheur », mentionne-t-il.
Durant plusieurs années, il a aussi fait le transport des joueurs de hockey. « J’allais chercher des enfants à Saint-Mathias et à Richelieu pour qu’ils puissent venir jouer, dit-il. Leurs parents ne voulaient pas se lever aussi tôt. Parfois, on devait être à l’aréna de Saint-Jean-sur-Richelieu à 6 heures. »
Avec le comité organisateur, M. Adam planifiait les parties et veillait à ce que les règlements soient respectés. « Dans ce temps-là, on devait avoir les coachs à l’œil, mentionne-t-il. Parfois, ils faisaient jouer des joueurs qui n’étaient pas éligibles ou qui étaient inscrits dans deux équipes parce qu’ils voulaient gagner. Aujourd’hui, c’est le Hockey mineur qui fait ça. »

Communautaire

Le Chamblyen a été pompier volontaire pour sa ville durant une trentaine d’années. Il souligne qu’il était payé seulement lorsqu’il allait combattre un incendie. « On était assis devant la caserne et on attendait que la sirène crie. On était jeunes et de l’énergie, on en avait! », clame-t-il.
Durant ses années à titre de pompier, il faisait aussi bénévolement du porte-à-porte de prévention, préparait des tombolas et remplissait des piscines privées. De plus, lorsqu’il entretenait la caserne ou nettoyait les camions, il n’était pas payé.
M. Adam est aussi membre des Chevaliers de Colomb et aide les familles défavorisées.
Il ne faut pas le dire… mais il personnifie aussi le père Noël depuis plusieurs années dans différents endroits.

FADOQ

Depuis sept ans, il œuvre auprès des aînés de la municipalité. Il est président de l’association en plus d’être deuxième vice-président du regroupement de la Rive-Sud-Suroît. « C’est du sport », relate-t-il.
M. Adam soutient y consacrer 45 heures par semaine. Il gère la location des trois salles ainsi que 1600 membres. Il affirme que la FADOQ permet notamment aux personnes de briser la solitude.
Le bénévolat a toujours été important pour lui puisque, dit-il, « beaucoup ont besoin d’aide. »
Aujourd’hui, le grand-papa, qui sera bientôt arrière-grand-père, est fier lorsque ses petits-enfants et sa fille viennent lui prêter main-forte bénévolement.

Le travail

En plus de son bénévolat, M. Adam travaillait plusieurs heures par semaine. Il occupait parfois trois emplois en même temps.
Il a entre autres assuré le transport sécuritaire d’argent pour des institutions. L’homme a aussi travaillé beaucoup à son compte en exécutant des travaux manuels, comme la peinture ou des réparations.

Attirer des bénévoles

Royal Adam  soutient ne pas avoir de difficultés à recruter des bénévoles. Ils ont un bassin de 90 bénévoles âgés de plus de 70 ans. Pour certaines activités, il a même trop de personnes qui offrent leur aide.
« Pour en avoir, il faut en prendre soin, leur dire merci et leur offrir de petites récompenses. C’est comme ça qu’ils restent avec nous », dit-il.
M. Adam illustre l’engouement de ses troupes par le fait que le Club organise depuis trois ans un lave-auto. « Ce ne sont pas des jeunes qui lavent et essuient les 90 autos », précise-t-il.