Cinquante ans de bénévolat pour le CAB à Marieville

Le Centre d’action bénévole la Seigneurie de Monnoir célèbre cette année ses cinquante ans de bénévolat pour les plus démunis.
Nouveau logo, nouveau trophée pour célébrer le bénévole de l’année, nouvelle année pour laquelle le Centre d’action bénévole (CAB) la Seigneurie de Monnoir ouvre ses portes aux gens dans le besoin pour lutter contre l’isolement.
Cette année, cela fera cinquante ans que ça dure. Gladys Bryant, présidente du CAB, est dans l’organisation depuis 2003. « On est venu me chercher chez moi, alors que j’étais une enseignante à la retraite. J’ai accepté au début d’entrer au CAB pour une nouvelle expérience, vivre un nouveau défi. » Maintenant, cette bénévole ne peut plus vivre sans aider les autres.
Depuis cinquante ans, les services offerts par l’organisation n’ont pas cessé de croître, en même temps que des hommes et des femmes qui en ont besoin.
« Transports, dîners communautaires, popote roulante, visites d’amitié, vente à la Cabotine, cuisine collective ou encore notre programme J’ai faim pour apprendre, une initiative lancée par Serge Allaire, à Chambly, sous le nom de J’ai faim à tous les jours, qu’on a repris à Marieville », les services ne manquent pas pour les habitants de Marieville, Richelieu, Saint-Mathias-sur-Richelieu, Rougemont et Saint-Angèle-de-Monnoir, le territoire que couvre le CAB. Le CAB s’adresse ainsi à plus de 25 000 personnes.
Pour l’événement des cinquante ans, les maires des municipalités sont venus saluer dimanche le travail effectué par l’organisme avec le député de Shefford.
« Grâce à nos services à domicile, nous avons déjà sauvé la vie de deux personnes. Lors d’un repas livré avec le service de popote roulante, l’une de nos bénévoles a trouvé une dame par terre », précise Mme Bryant.
Du 1 avril 2017 au 31 mars 2018, le CAB a fourni des services à 1097 bénéficiaires, dont 61 % sont des femmes et 39 %, des hommes. Près de 70 % des bénéficiaires sont âgés de plus de 55 ans. Moins d’une personne sur quatre est bénéficiaire depuis plus de dix ans. Cela montre que le CAB fournit une aide ponctuelle en cas d’urgence et aide les bénéficiaires à améliorer leur situation.
« Ce qu’il manque, ce sont des bénévoles. C’est un défi à relever. Il est important de faire un renouvellement car beaucoup sont âgés de 80 ans et plus. Ils sont très actifs, je dirais même qu’ils sont incroyables, mais il y a des limites », explique Mme Bryant. Il est difficile de rajeunir sa population de bénévoles, car la plupart de ces gens, pendant la journée, sont au travail.

Nouveau trophée

Ce 50 anniversaire était l’occasion de remettre un nouveau trophée à la bénévole de l’année.
La récipiendaire du prix Fernande-Beauregard a été Marie Thibeault-Gendron, pour son implication depuis 1981 au CAB. Elle reçoit ainsi le prix rendant hommage à la créatrice du CAB La Seigneurie de Monnoir, sœur Fernande Beauregard. Cette dernière est décédée l’été dernier à l’âge de 94 ans, après 68 ans de vie religieuse.
Comme Mme Thibeault-Gendron, ils et elles sont 144 bénévoles qui apportent quotidiennement leur aide à la réception, aux déclarations d’impôts, à la confection des paniers de dépannage alimentaire, à la distribution des repas de popote roulante, l’accompagnement-transport. Plus de 123 873 heures de bénévolat ont été effectuées l’année dernière.
L’an dernier, les bénévoles transporteurs ont parcouru 302 570 km.
Le constat de Mme Bryant, au fil des années, est de réaliser qu’il y a malheureusement de plus en plus de personnes qui viennent demander une aide alimentaire. « Avant, nous avions surtout des familles. Maintenant, il y a beaucoup de personnes âgées seules. Depuis quinze ans, cette tendance n’a pas cessé d’évoluer.
Le CAB La Seigneurie de Monnoir est situé au 146, chemin Ruisseau-Barré à Marieville.