Chambly : « garder l’équilibre » du seuil en immigration
Le Journal de Chambly s’est invité à l’Assemblée nationale du Québec alors qu’un député libéral a questionné Jean-François Roberge à la suite d’un article en matière d’immigration en regroupement familial.
En septembre dernier, Albert Morin, député du Parti libéral du Québec, s’est référé à l’article Un délai injuste, du journal, pour solliciter Jean-François Roberge, ministre de l’Immigration et député de Chambly. L’article y dépeint la situation que vit Christine Hallé, une Carignanoise mariée depuis plus d’un an avec son conjoint cubain. Celle-ci blâme le système québécois quant à la vitesse de traitement des demandes de visa pour que son époux obtienne une résidence permanente. Elle raconte notamment les souffrances liées aux délais administratifs, qui sont environ trois fois plus longs au Québec qu’ailleurs au pays.
« Est-ce que le ministre peut traiter ce cas dans sa circonscription et agir rapidement afin de permettre à cette citoyenne de pouvoir vivre au Québec avec son conjoint? Cette attente a de graves conséquences sur sa santé mentale. Qu’est-ce que le ministre répond à cette citoyenne de sa circonscription? », a questionné le député libéral.
Jean-François Roberge répond d’entrée de jeu que son équipe a rencontré le collectif Québec Réunifié peu de temps après sa nomination à l’Immigration. Mme Hallé fait partie de ce collectif, qui lutte pour le regroupement des familles québécoises, principalement les situations de parrainage d’époux, de conjoints de fait et d’enfants.
Jean-François Roberge soutient avoir aussi demandé à Immigration, Refugiés et Citoyenneté Canada de respecter le principe du premier arrivé, premier servi. « Ce n’était pas toujours respecté, ce qui entraîne des attentes encore plus difficiles pour les familles. Cela fait d’ailleurs partie des aspects soulevés par la vérificatrice générale du Canada », affirme le ministre.
M. Roberge ajoute que son gouvernement souhaite « fixer ses seuils d’immigration de manière à garder un équilibre entre l’accueil pour des raisons humanitaires, le regroupement familial et la nécessité de combler des besoins de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs stratégiques, tout en contribuant à renverser la tendance du français au Québec, et à Montréal en particulier. »
Le député de Chambly termine avec une statistique. « Peu importe le gouvernement qui était au pouvoir, le nombre du regroupement familial dans notre immigration totale est resté relativement stable depuis 2013, soit environ 10 000 admissions par année. »