Chambly : apprendre le français pour s’intégrer

Marlene Flores, une Marievilloise d’origine mexicaine, raconte l’importance de sa francisation en matière d’intégration, notamment dans le milieu professionnel. 

Elle ne parlait pas français lorsque le Québec est devenu sa terre d’accueil. Pendant un an et demi, elle a suivi des cours de francisation à temps plein, du lundi au jeudi. Huit ans après son arrivée, Marlene Flores est courtière immobilière et vend des maisons sur le territoire. « C’est difficile de travailler si tu ne parles pas la langue. C’est primordial, avance la femme qui détenait un bac en administration publique et en science politique au Mexique.

Il faut que je maîtrise le français dans mon domaine. Il y a des terminologies, du vocabulaire. C’est très pointu et spécifique. » 

Avant de faire le travail qu’elle aime, elle a occupé des emplois qui ne lui plaisaient pas. « Pour avoir un bon emploi, il faut que tu aies des études. Mais comment tu veux faire si tu viens d’arriver et que tu ne parles pas français? », questionne-t-elle. 

Croire en soi

« Il y a beaucoup de difficulté à s’intégrer au niveau du travail », nous fait part Mme Flores. Résiliente, elle avoue avoir pensé que l’intégration se ferait moins abruptement. Elle rappelle même qu’à l’école, on l’a découragée à devenir courtière immobilière. « L’orienteur me disait que ce serait compliqué pour moi et que ce serait mieux que je fasse secrétaire », affirme celle qui exerce le métier de courtière depuis trois ans. Elle ne s’est pas laissée abattre. « Il faut croire en soi et se lancer! Même si les gens te disent que tu n’es pas capable, que c’est difficile ou que tu n’arriveras pas. »

Cercle social familial

C’est sa « famille nucléaire » qui constitue principalement son cercle social. Elle a quelques amis, des Latino-Américains dispersés qu’elle voit peu. « Je suis plus avec ma famille francophone. Je me suis plus intégrée ici qu’à me chercher des amis latino-américains », convient Mme Flores.

Son mari est Québécois. Elle baigne dans un milieu francophone, ce qui l’a grandement aidée. « Même si la francisation est offerte, tous ne peuvent pas la suivre. Il y en a qui arrivent ici avec leurs enfants. Un des deux parents doit travailler alors que l’autre va à l’école, sinon tu n’as pas d’argent », souligne-t-elle.

Auparavant, son mari et elle ont vécu ensemble au Mexique. Marlene Fores mentionne qu’ils sont partis « de zéro » en revenant vers le Québec. Résidente permanente depuis environ six ans, elle a obtenu sa citoyenneté canadienne il y a quelques mois.