Bedondaine et Bedons Ronds: La brasserie transcende les frontières

BIÈRE. La brasserie artisanale Bedondaine et Bedons Ronds à Chambly a tiré profit de la vague brassicole qui déferle sur le Québec depuis quelques années. Son chiffre d’affaires augmente de 20 % annuellement et elle reçoit des visiteurs de partout dans le

La microbrasserie qui a ouvert ses portes en 2005 a pour mission première de conserver la richesse du patrimoine brassicole. Son propriétaire, Nicolas Bourgault, est un artisan passionné qui, dès le début des années 1990, a commencé à collectionner toutes sortes d’objets liés à la bière. Bedondaine et Bedons Ronds est donc la brasserie du Québec qui dispose du plus gros musée avec 27 000 items anciens et actuels sur l’histoire de la bière, sa fabrication, sa promotion et sa dégustation.

L’objectif de M. Bourgault est de faire découvrir la bière aux consommateurs. «Je veux transmettre ma passion de la bière et mes connaissances. C’est pourquoi l’accessibilité à la brasserie et aux brasseurs est importante pour moi», affirme-t-il.

C’est il y a cinq ans qu’il a constaté un point tournant dans l’intérêt des consommateurs pour les bières artisanales. «Avant, nous avions notre noyau de fidèles et maintenant, beaucoup de gens viennent pour découvrir. Ils se promènent entre les différentes microbrasseries», explique-t-il.

Nicolas Bourgault indique que, lorsque la microbrasserie a ouvert, sa clientèle se limitait à Chambly et les villes avoisinantes. Désormais, elle est reconnue au Québec, au Canada et en Europe.

Néanmoins, le propriétaire souligne que cela s’accompagne du défi de réussir à fidéliser les visiteurs. Pour le moment, ce sont les clients de proximité qui permettent à Bedondaine et Bedons Ronds de survivre.

M. Bourgault précise aussi que malgré la hausse de son chiffre d’affaires, le coût des matières premières augmente et que de plus en plus de fournisseurs lui demandent de payer des frais de livraison.

Afin de pouvoir bien accueillir les visiteurs, l’entreprise a effectué un agrandissement de ses installations au mois de mai dernier et compte développer encore davantage son musée.

Malgré la forte demande pour ses bières, Bedondaine et Bedons Ronds ne compte pas développer de façon industrielle en embouteillant ses bières.

«J’aime mieux brasser que de fabriquer de la bière. Il n’y a rien de mieux qu’une bière en fût dégustée sur son lieu de production», conclut Nicolas Bourgault.