Le député au secours de l’éducation

POLITIQUE . Alors que d’autres chaînes humaines pour protéger l’école publique ont été organisées le 1er octobre, le porte-parole en matière d’éducation de la CAQ Jean-François Roberge a profité de l’occasion pour mettre des noms et des visages aux coupes

Lors d’un point de presse, quatre citoyennes de la région et le député ont tous pris la parole à tour de rôle pour dénoncer les conséquences et l’impact des restrictions budgétaires.

« Je viens vous dire aujourd’hui que le Québec est en danger. On vit les années les plus horribles concernant l’éducation de nos enfants.  Depuis les coupures, je ne suis plus capable de bien faire mon travail, qui me passionne pourtant », a lancé la psychoéducatrice Isabelle Cyr.

Sa clientèle de jeunes étudiants est de plus en plus complexe, mais les ressources pour les aider sont de plus en plus restreintes.

« En ce moment, on a de la difficulté à faire de l’intervention tout court. Imaginez la prévention », a-t-elle soufflé, laissant bien entendre son découragement.

Ce manque d’aide inquiète aussi des parents, qui sont nombreux à manifester pour leurs enfants. C’est le cas de Marie-Claude Berger, une Chamblyenne maman de trois enfants, qui s’est sentie complètement dépourvue lorsqu’elle a dû se rendre aux urgences avec son fils aîné.

 « On le voyait périr sous nos yeux depuis plusieurs semaines. Il était victime de crises de paniques à répétition, d’une perte de poids et d’intérêt en général. On ne savait plus quoi faire et l’école était complètement démunie pour nous aider », rappelle tristement Mme Berger.

Après avoir consulté un pédopsychiatre à l’urgence, il s’est écoulé un mois et demi avant de recevoir enfin un diagnostic de TDAH, de troubles anxieux généralisés et de difficultés concernant l’adaptation au changement.

« On a décidé en désespoir de cause d’amener notre fils à l’urgence. Ce fut la décision la plus difficile à prendre et à assumer de ma vie », confie-t-elle.

Avec ce point de presse, le député de Chambly souhaitait faire entendre au ministre de l’Éducation l’écho de ce qui se passe dans les maisons, dans les écoles et dans le milieu depuis les coupes.

Il a conclu cette présentation en interpellant le ministre en l’encourageant à commencer à douter de la stratégie opérée par le gouvernement. « Les parents souffrent de la souffrance de leurs enfants. Des gens ne pourront pas s’accomplir par la faute du gouvernement libéral », a-t-il énoncé de façon catégorique.