Abattage en plein air, un boucher se prononce

Des images d’abattage en plein air diffusées dans les médias ont fait réagir le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec Pierre Paradis, qui a récemment un déposé un projet de loi visant à interdire cette pratique. Une loi q

«Ce projet de loi fait notre affaire, c’est sûr. Il faut diriger l’abattage vers les endroits spécialisés. C’est une question de santé publique. Il faut abolir les horreurs qui se passent dans les champs. Égorger un agneau avec un couteau à patate, est-ce vraiment le bon outil pour le faire? Ici, nous faisons l’abattage dans les règles de l’art, sous la supervision d’inspecteurs. L’opération est rapide et l’animal ne souffre pas», soutient M. Noiseux.

La fête du mouton célébrée à Marieville

Les 24 et 25 septembre, une importante délégation musulmane s’était déplacée du côté de Marieville tout près de la Boucherie abattoir Martin Noiseux, dans le Ruisseau Saint-Louis Est.

Près de 300 personnes sont venus célébrer la fête du mouton, aussi appelée la fête de l’Aïd, qui exige de sacrifier une bête. Les personnes de confession musulmane provenaient de Montréal et de plusieurs villes en Montérégie, dont Bossard, Saint-Hubert et Longueuil.

Pour la fête du mouton, la boucherie de M. Noiseux a abattu 350 bêtes en deux jours. Le tout a été précédé d’une prière sous un grand chapiteau.

Martin Noiseux reçoit la communauté musulmane depuis plusieurs années. Comme l’abattage est fait dans une boucherie spécialisée, les clients ont le choix de faire préparer ou non leur mouton.

«Certains repartent avec l’agneau entier, d’autres nous demandent de le préparer en rôtis, en côtelettes. Certains souhaitent avoir de grosses pièces pour les préparer eux-mêmes», conclut M. Noiseux.