Les villages de Noël

Une façon d’égayer Noël qu’utilisent des adultes, dont le cœur d’enfant s’exprime encore, est de confectionner de vastes villages de Noël.

Manon Beausoleil, une Richeloise de 64 ans, a mis de l’avant des segments thématiques s’étalant aux deux étages de sa demeure. « C’est une véritable passion qui remonte à plusieurs années. Au fil du temps, mon village grossit. Cette année, j’ai filmé le résultat et je l’ai partagé pour mettre un peu de gaieté pour Noël, car les gens isolés à la maison peuvent ressentir de la déprime. Je me suis aperçue que les gens ont aimé », communique la dame.

Richard Beaudin, 60 ans, est installé à Chambly depuis 10 ans. Cela fait 25 ans que découlent de ses mains différents agencements des Fêtes. « Peu à peu, j’ai augmenté. Maintenant, les gens s’attendent à quelque chose de beau chaque année », mentionne l’homme, qui ne pourra démontrer le fruit de son labeur que sur les réseaux sociaux en raison de la pandémie.

Des pièces qui viennent de partout.

« J’ai commencé il y a environ 25 ans. Je suis allé acheter des pièces de collection et lors de mes voyages, j’achetais des figurines du secteur », fait part Mme Beausoleil, qui a créé des répliques de Las Vegas, des Caraïbes, de Cuba, du Mexique et de la Jamaïque. Village de père Noël, village de lutins, village de maisons de bonbons ainsi que les origines du Québec, incluant Autochtones, bûcherons, vendeurs de sapins et érablières, font partie des univers reproduits pas la sexagénaire.

Quant à M. Beaudin, « mes pièces viennent de partout. Les gens savent quoi me donner à Noël. J’en reçois en cadeau et, au tout début, je peignais les pièces à la main avec mon épouse ».

Une longue mise en œuvre

Méticuleusement, les deux passionnés mettent beaucoup de temps et d’énergie pour ce projet de grande envergure.

« Pour le monter, ça m’a pris 120 heures. Je le garde deux ou trois mois et je le démonte. Pour tout remettre dans les boîtes, une quarantaine d’heures sont requises », quantifie Mme Beausoleil.

« J’ai commencé à construire mon village à la fin octobre et j’ai terminé il y a deux semaines, évalue M. Beaudin. Le tout s’étend dans une pièce et demie, chez moi. À la fin des Fêtes, autour du 6 janvier, j’entrepose le matériel jusqu’en juillet, où je commence graduellement à sortir mes personnages. Pour démonter, ça me prend un peu plus d’une semaine, le temps de nettoyer aussi tous les petits morceaux et de défaire les maquettes. »

De nombreuses pièces

La distanciation physique n’est pas nécessaire entre les figurines qui se côtoient dans les villages. Ce fait permet un déploiement volumineux au sein duquel cohabitent de nombreuses pièces au centimètre carré. Chez Manon Beausoleil, ce sont 112 maisons et 1000 personnages différents qui s’harmonisent. Fleuriste, casino, patinoires, restaurants, caserne de pompiers, hôtel de ville, école, vignoble font partie des extraits sociaux donnant vie aux éléments.

« J’ai environ de 200 à 300 morceaux incluant maisons, véhicules et personnages. Les passionnés comme moi, ça nous tourne dans la tête continuellement », complète le Chamblyen.