Les municipalités rurales veulent plus de poids à la CMM

Les municipalités rurales veulent plus de poids à la CMM

Onze municipalités rurales, incluant Richelieu et Saint-Mathias-sur-Richelieu, ont déposé un mémoire à la Commission d’aménagement de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Elles revendiquent entre autres une meilleure représentation à la CMM.

« On demande un siège soit au comité exécutif ou au conseil d’administration pour avoir une voix, affirme le maire de Richelieu, Jacques Ladouceur. Par exemple, quand la CMM a décidé de bannir les sacs de plastique en 2018, personne n’est venu nous demander l’impact que cela pourrait avoir sur nos municipalités. »

La CMM avait mandaté en janvier la Commission d’aménagement de documenter les enjeux des municipalités rurales afin d’en faire des recommandations.

Deux municipalités de la Rive-Nord, Saint-Sulpice et Sainte-Anne-des-Plaines, de même que Calixa-Lavallée, Saint-Isidore, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Mathieu, Saint-Mathieu-de-Belœil et Verchères ont ratifié le mémoire.

« On l’avait tous fait individuellement, mais on s’est rendu compte qu’on avait sensiblement tous les mêmes problématiques, indique M. Ladouceur. Ce qui en est ressorti, c’est entre autres qu’on demande du souffle à la CMM pour le périmètre urbain, qui touche grandement Richelieu et Saint-Mathias, pour nous aider à nous développer. »

Police

Les municipalités rurales de la CMM qui ont signé le mémoire veulent aussi que la CMM appuie leurs revendications à propos d’un programme de compensation pour leur service de police. Celles-ci doivent présentement fournir des services policiers de niveau 2, sans avoir de compensation comparativement aux municipalités hors CMM, desservies par la Sûreté du Québec (SQ).

« Celles-ci demandent […] d’appuyer les municipalités rurales auprès du ministre de la Sécurité publique du Québec afin qu’il les compense comme il le fait pour les municipalités desservies par la SQ, ces dernières ne payant pas la totalité de leurs services policiers », peut-on lire dans la résolution commune.

Répartition des richesses

Les municipalités critiquent aussi le fait que l’article 180 de la Loi sur la Communauté métropolitaine de Montréal ne soit pas appliqué. L’article stipule qu’au « plus tard un an après l’entrée en vigueur du règlement […], la Communauté doit […] établir un programme de partage de la croissance de l’assiette foncière », alors qu’il a été adopté il y a plus de 15 ans.

« L’article devait, dans les premières années de son adoption, s’assurer la répartition des nouvelles richesses. Par exemple, avec l’arrivée du DIX30, les taxes vont toutes à la même ville et nous n’avons pas notre part du gâteau. Cet article-là n’a jamais été mis en branle », déplore Jacques Ladouceur.

Les municipalités rurales demandent par ailleurs un nouveau mode de répartition des quotes-parts afin de réduire leur contribution et un programme de compensation semblable à celui de la Ceinture verte de la grande région de Toronto, en raison du grand territoire agricole.

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