INFRASTRUCTURE. Le barrage Fryer, à l’abandon depuis des décennies, pourrait bientôt être transformé en piste cyclable pour relier les deux rives de la rivière Richelieu, ou encore devenir une attraction touristique. C’est que le gouvernement fédéral a an
Le député de Beloeil-Chambly, Matthew Dubé, se réjouit de cette nouvelle. Depuis 2014, il exerçait des pressions auprès des conservateurs afin que le barrage, construit en 1938, entre Carignan et Richelieu, et abandonné en raison du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, soit remis en état.
C’est tout récemment que le député a pris connaissance de cette annonce faite le 1er août 2015, à la veille du déclenchement des élections fédérales. Ce sont des citoyens qui lui ont mentionné que des employés de Parcs Canada étaient sur les lieux. Le député a donc décidé de contacter l’organisme pour en savoir davantage.
Bien que M. Dubé n’ait pas été informé au moment de l’annonce, il voit dans cette décision le fruit de son travail dans les dernières années.
«C’est un des premiers vrais investissements depuis la création du barrage dans les années 30. C’est une très bonne nouvelle et une démonstration qu’on peut avoir une écoute à Ottawa quand on travaille assez fort pour l’avoir.»
Vérifier l’état du barrage
Pour le moment, le projet est encore au stade embryonnaire puisque Parcs Canada doit procéder dans un premier temps à l’étude des besoins de la structure. Néanmoins, avant le début des travaux, Matthew Dubé désire réunir les maires des municipalités concernées et Parcs Canada afin de prendre en compte leurs suggestions.
«Mon objectif principal est de m’assurer que les travaux reflètent les besoins de la région et que les projets soient rassembleurs et incluent les municipalités», déclare-t-il.
Il indique que, pour le moment, les villes ont déjà de bonnes idées, notamment de transformer le barrage en une piste cyclable qui rejoindrait le réseau existant. Toutefois, il note que la faisabilité de ces projets dépend de l’état de la structure et des coûts qui y sont associés.
D’autres suggestions
Outre la piste cyclable, les municipalités concernées ont plusieurs propositions pour valoriser cet éléphant blanc et les terrains environnants.
Du côté de Richelieu, le maire Jacques Ladouceur rappelle qu’une résolution a été adoptée par le conseil municipal en 2006 pour démontrer l’intérêt de la Ville d’aménager un stationnement de son côté de la rivière si un nouvel usage venait à être trouvé au barrage. Il explique qu’un terrain vacant appartenant à Parcs Canada pourrait être transformé en une vingtaine de places de stationnement grâce à un investissement de 50 000 à 100 000$.
Toutefois, le maire rappelle qu’avant tout, il faut déterminer si l’infrastructure peut être réhabilitée à un coût raisonnable.
«Je pense que ça vaut la peine d’investir, mais on ne dépensera pas des milliards de dollars là-dessus. Il faut avoir un projet raisonnable, intéressant et intelligent», soutient-il.
Pour sa part, le maire de Carignan, René Fournier, trouve la nouvelle excellente et songe déjà à la possibilité de faire du barrage- situé tout près du site historique du Fort Sainte-Thérèse- un lieu touristique.
Toutefois, il juge qu’il est trop tôt pour parler de l’argent que la Ville pourrait investir dans ce projet.
«On est prêt à investir, mais c’est très embryonnaire. Il y a déjà 7 M$ donc on va voir premièrement ce qu’on va faire avec ce montant-là. Ensuite, on va regarder quel est le meilleur choix pour investir nous aussi», conclut-il.
