La renaissance en studio

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
La renaissance en studio
D’en avant à en arrière : Ann-Florence Bégin, 13 ans, et Ophélie Bégin, 15 ans, ont travaillé de mèche afin de bâtir la chorégraphie. (Photo : courtoisie - Mathieu Pratte)

En collaboration avec les sœurs Ophélie et Ann-Florence Bégin, l’École de danse Espace IDanse de Chambly a présenté la vidéo en phase avec son retour imminent vers une danse qu’elle a connue.

La vidéo a été tournée le 13 juin. Par intervalles, une cinquantaine de danseurs approximativement âgés de 7 à 25 ans se sont relayés, vacillant telle la flamme de la chandelle caressée par le vent, donnant naissance à l’œuvre collective. Roxanne Mignacco, Chamblyenne copropriétaire de l’école de danse Espace IDance, raconte le prologue de l’initiative. « Nous étions en contact avec Ophélie et Ann-Florence, deux danseuses populaires et inspirantes auprès des jeunes. Ensemble, on a donc mis de l’avant ce projet leur permettant de créer une chorégraphie à distance ». C’est de façon peu commune que les deux sœurs qui dansent à QMDA, une école de danse à Québec, ont façonné, structuré et mis en apprentissage la chorégraphie, soit par l’entremise d’un eBook.

« On veut exprimer le retour des enfants, des chorégraphes, des directeurs, des écoles de danse en studio. » – Roxanne Mignacco

Les participants ont dû apprendre toutes les séquences chorégraphiques proposées dans les capsules intégrées au document et avait le mandat d’y marier  une émotion, une manière d’interpréter lesdites séquences. Aucune pratique de groupe ou tout autre cours de danse en présentiel n’ont eu lieu avant le tournage. Un appel à  se faire confiance à donc été nécessaire tout au long de l’apprentissage et des pratiques. Vers la fin du mois de mai dernier, les participants ont fait parvenir une vidéo d’eux dansant toutes les séquences incluant des séquences d’improvisation.

Après la COVID, le beau temps

« Nous sommes petits, grands, débutants, avancés, résilients, unis, forts, courageux, déterminés, disciplinés et passionnés. Nous sommes les danseurs et nous sommes de retour! », est il possible d’associer sur les réseaux sociaux de l’Espace IDance en guise de texte accompagnant la vidéo. « C’est une renaissance. On veut exprimer le retour des enfants, des chorégraphes, des directeurs, des écoles de danse en studio », met en lumière Roxanne Mignacco

Lieu de tournage

Outre la performance des danseurs, le lieu de tournage est également remarquable. C’est dans le local se nommant L’Appartement de Sundays Studios qu’ont été recueillies les images par GoBrien Productions. Spacieux avec de très hauts plafonds, le studio s’étendant sur quelques 1 700 pieds présente aussi une mezzanine surplombant le studio dans son entièreté. Inspiré du charme d’un appartement parisien au devant, le studio surprendre avec son second décor plus moderne et un tantinet maximaliste à l’arrière. Des objets antiques et redorés meublent cet espace chic et unique. Tous les objets s’y trouvant ont une histoire, une raison d’être. Planchers de bois en herringbone, céramique style damier, grands murs de brique authentique et autres décors opulents créant le parfait canevas pour de projets variés.

Danser avec un masque

La vidéo en question a été tournée peu de temps avant que le retrait du port du masque ne soit permis en studio. Considérant que certaines personnes ont de la difficulté à monter un escalier avec un masque sans s’essouffler, à quoi peut ressembler de devoir offrir une prestation de la sorte avec un masque pour les danseurs? « À la base, les danseurs sont habitués de contrôler leur respiration. C’est quelque chose que l’on enseigne en soi avec la danse. C’est un peu plus difficile au niveau du souffle mais maîtriser sa respiration fait partie des apprentissages de la danse », explique Mme Mignacco.

Une dixième année

L’école reprendra officiellement sa saison le 13 septembre et soulignera cette année son dixième anniversaire. En attendant, c’est à travers les camps de jour qu’elle s’exprime. « Nous sommes chanceuses d’avoir des parents et enfants aussi compréhensifs et résilients face à la situation du retard de construction (camp dans le chapiteau IDance). D’ailleurs, notre équipe fait un travail incroyable pour rendre le camp de jour aussi amusant, sécuritaire et professionnel que s’il avait eu lieu dans le centre », termine la copropriétaire de l’école de danse.

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