Un meurtrier pourra demander sa libération 5 ans plus tôt que prévu
JUSTICE. Un homme reconnu coupable de meurtre au premier degré pourra demander une libération conditionnelle cinq ans plus tôt que le minimum de 25 ans prévu par la loi. Le jury a estimé que son comportement avait suffisamment évolué au cours des dernière
Dany Bouchard-Asselin a passé les 17 dernières années en prison pour un meurtre au premier degré qu’il a commis le 13 juillet 1999. Il a alors abattu un ex-partenaire de crime, Sylvain Bélanger, alors que celui-ci rentrait chez lui à Sainte-Angèle-de-Monnoir. Tous deux faisaient alors partie d’un groupe de braqueurs de banque.
La loi prévoit la prison à perpétuité pour les meurtres au premier degré, sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. Un détenu peut toutefois demander une révision judiciaire – ce qu’on appelle la «clause de dernière chance» – après 15 ans, afin de prouver qu’il est apte à réintégrer la société.
Cette clause a été abolie en 2011.
Les témoignages dans le cas de Bouchard-Asselin ont été entendus du 17 au 28 octobre. Aujourd’hui, le jury a décidé de lui accorder une nouvelle chance. Il pourra donc se présenter devant la Commission des libérations conditionnelles dès septembre 2019 plutôt qu’en 2024.
Soulignons que c’est la Commission qui décidera au final si l’homme peut être libéré ou non.
De grands progrès
Selon les documents soumis par l’avocate de Dany Bouchard-Asselin, Me Sandra Brouillette, l’ancien braqueur de banques devenu meurtrier aurait grandement modifié ses habitudes, ses valeurs et son mode de vie depuis le début de son incarcération.
Le point tournant serait survenu en 2009, après avoir été pincé avec des stupéfiants dans sa cellule.
Bouchard-Asselin serait abstinent depuis ce moment et les divers rapports sur son cheminement en tant que détenu, produits depuis cette date, soulignent une nette amélioration de son comportement.
«L’arrêt de consommation de drogues et l’investissement dans diverses démarches thérapeutiques concordent avec une nette accalmie, un changement de cap, remarqué dès 2009», lit-on dans un rapport daté de 2015.
Me Brouillette a également déposé en preuve diverses attestations pour les études et les programmes thérapeutiques complétés par son client.