Patrouille nautique: la Régie en mode prévention

Pour une quatrième année, la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent met à l’eau sa patrouille nautique, pour sensibiliser les plaisanciers à rendre la rivière viable.
L’équipe de la patrouille nautique a accueilli à bord de son bateau pneumatique le Journal de Chambly, le temps d’une heure le 27 juin, afin de démontrer les principaux motifs de ses interventions.
Construit sur mesure pour les besoins des policiers, le bateau de la Régie est muni d’un équipement de qualité afin de l’aider à intervenir rapidement et efficacement.
En mettant le cap en direction de Belœil, le sergent Alain Leblanc explique que les policiers sur l’eau effectuent beaucoup de prévention, en plus de participer à des opérations de sauvetage.
« Nous intervenons régulièrement pour venir en aide à des bateaux en panne d’essence ou de moteur, ainsi que pour faire des vérifications de l’équipement de sécurité », a indiqué le sergent responsable de la patrouille nautique.
Sur l’eau, les constats d’infractions sont plus salés que sur la terre ferme, le moins cher étant à environ 220 $ pour ne pas être muni d’un sifflet. La moyenne des billets émis oscille entre 300 $ et 400 $.
Pas de vagues
En passant près de la marina à Belœil, des bouées rappellent aux plaisanciers de réduire leur cadence, pour éviter de faire des vagues.
« Toute personne est responsable de ses vagues et de leurs conséquences », a mis en garde le policier.
Les contrevenants à cette règle peuvent écoper d’un billet de près de 400 $.
Depuis quelque temps, la patrouille nautique de la Régie a mis en place une règle simple pour éviter des incidents. Lorsque le bateau de la police a les gyrophares allumés, les vagues ne sont pas tolérées.
« Ça entre dans les habitudes des gens, de plus en plus, j’en vois qui font des signes aux autres qui ne respectent pas cette règle », a remarqué M. Leblanc.
Partage de la rivière
Arrivé près du pont des trains à la hauteur d’Otterburn Park, le sergent Leblanc pointe deux nouvelles bouées, ajoutées cette année pour mieux diriger le passage des embarcations.
« La priorité est adressée à ceux qui descendent le courant », a-t-il rappelé.
La patrouille nautique a procédé à la vérification d’une famille à bord d’une motomarine. En ouvrant les gyrophares, les deux embarcations s’attachent pour procéder à l’échange des papiers. Les policiers s’assurent que les permis sont valides et que tout l’équipement à bord est conforme.
« On en profite aussi pour donner quelques conseils de sécurité, on s’organise pour que les gens sortent gagnants de notre rencontre sur l’eau », a souligné le policier.
Pendant la belle saison, les patrouilleurs sur l’eau saluent les plaisanciers qu’ils croisent, pour permettre de créer un lien et de rappeler leur présence. En passant devant les terrasses le long du Richelieu, les conducteurs des embarcations sont plus vigilants quant à l’alcool au volant, qui est restreint à la même limite de tolérance qu’en voiture.
L’année dernière, 139 embarcations ont été vérifiées et plusieurs infractions sur la Loi sur la marine marchande ont été signalées, la plupart concernant le port de la veste de flottaison et de documents manquants.